Publié par : Ann & Stéphane | 15 mars 2023

Droit de réponse de l’acheteur de « S.A.S.³ »

« Ton acheteur se prénomme Éric et se nomme Debrauwere. Si je réagis dans ton blog – si tant est que tu aies le courage de publier mon commentaire et d’accepter la contradiction – c’est que, pour des raisons de commodité, je garde le nom du bateau ce qui, de facto, m’identifie.

Un de tes propos m’irrite car totalement faux et en contradiction avec mes valeurs. Il s’agit du respect de la parole. 


Je crains, mon cher Stéphane, que tu ne sois porté à n’écouter que tes propres réflexions et négliger toute autre opinion que la tienne.

Je n’ai pas modifié d’un iota ma position et n’ai suivi qu’un processus normal d’achat ! Explique-moi sinon pourquoi requérir à un expert ? Ne suffisait-il pas de réceptionner le bateau dès le moment où nous avions un accord sur son prix ? Malgré les conclusions négatives de l’expert sur les points que tu cites toi-même, dont quand même l’état de la drisse de GV qui n’a pas permis un essai sous voiles – ce qui pour un voilier est étrange – je n’ai pas remis en cause notre accord. La preuve est dans les faits ! Je suis devenu propriétaire de ton ancien bateau. 
Si, dans ces conditions – donc malgré les aspects négatifs et sans remettre en cause le montant de la transaction – tu estimes que demander simplement une écoute positive en cas de difficulté grave révélée par des analyses d’huiles moteur, ma conclusion est que celui qui manque de panache dans l’affaire s’appelle Stéphane Swinnen ! Certes, nous aurions pu anticiper ces analyses pour disposer des résultats le jour de l’expertise. Pour ne pas vous déranger, nous les avons faites le même jour avec des résultats qui seront, dès lors, connus après la date effective de vente laquelle a été réalisée à TA demande 2 jours après l’expertise. 

Je veux ici te remercier sincèrement pour toutes les explications que tu m’as données sur SAS. Tu n’en as pas été avare, tu connais bien ton bateau et la documentation que tu as patiemment constituée me sera très précieuse. 

Rassure-toi aussi que, même en cas de vente du bateau dans les 3 mois, ce qui est peu probable, tu réceptionneras les affaires que tu as laissées à mon bord puisque c’est moi-même qui te l’ai proposé dès le début de nos discussions.


Enfin, tu as parfaitement raison, nous sommes très différents. Je laisse aux lecteurs de ton passionnant blog le soin d’apprécier la façon dont tu décris le ou plutôt ton monde et tes semblables.

Tu as toutefois oublié dans ta fine analyse de nos différences une qui me paraît essentielle ! Je respecte, quant à moi, mes semblables.


Je présume qu’à présent que vous voilà revenus à une vie de terriens, tu arrêteras les publications de ton blog hebdomadaire ou sinon sous un autre nom que SAS puisque ce bateau n’est désormais plus ta propriété. 

Pour ma part, j’ai des projets construits pour ce que je désire faire avec SAS. Il naviguera beaucoup à nouveau et quittera la baie de Sainte Anne qui était devenue son lieu de séjour permanent.

 
Je vous souhaite à Ann et toi tout le meilleur dans votre nouvelle vie. »

Publié par : Ann & Stéphane | 14 mars 2023

06 au 12.03.2023 – Rebondissement de dernière minute …

Lundi 06.

Journée spéciale puisque nous nous étions engagés à consacrer cette journée ainsi que celle de ce mardi, à assurer la prise en main du bateau par notre acheteur. A cette suite, je suis allé chercher, en annexe, Paul (nom d’emprunt) au quai des annexes de Sainte Anne. Il était 10 heures.

Pour revenir au bateau, je lui avais confié le volant de l’annexe et mal m’en a pris car quand nous étions à hauteur de la jupe arrière, une mauvaise manipulation de la manette des gaz et l’annexe est littéralement partie à l’assaut de la jupe arrière !!! Une deuxième mauvaise manœuvre et la proue de l’annexe a fini sa course à plus d’un mètre au-dessus du pont arrière !!! Du jamais, jamais vu.

Assez étonnamment, les dégâts, peu importants, sont pour ainsi dire, invisibles. Encore, une chance …

Après nous être remis de nos émotions, nous avons commencé la prise en main … de « S.A.S.³ ». Celle-ci a duré toute la journée avec un petit intermède à l’heure de midi durant lequel nous avons laissé Paul, seul, à bord tandis que nous allions faire des courses d’avitaillement.

Le soir, nous avons dîné tous les trois, au bateau avant que je ne reconduise Paul, à sa voiture.

Mardi 07.

Réveil un peu pénible : en fait, nous nous sommes rendormis avant de nous lever en catastrophe à 8.30 heures ! Paul m’attendait avec Thierry sur le quai à Sainte Anne. Thierry est le technicien qui était censé prendre les cotations pour le nouveau gréement rod que Paul compte faire changer à Saint Martin.

Bien que le plan d’eau était très calme par faute de vent, Thierry a décrété ne pas être en mesure de prendre sereinement ses cotations ! Une heure plus tard, je le reconduisais à Sainte Anne …

Peu de temps plus tard, c’est Francis, l’équipier de Paul, qui nous rejoignait à bord pour la suite de la prise en main.

A 16 heures, nous retrouvions un peu de calme avec le départ de Paul et de Francis.

Il n’y a pas plus opposé que Paul et votre serviteur ! J’aime la chaleur, il aime le froid. Je suis dispendieux en électricité comme gage de confort, il imagine sans cesse, un moyen d’économiser de l’énergie. J’ai fait confiance au chantier Garcia et à Pochon sa. pour l’électricité, l’électronique et l’informatique du bord, il se voit déjà complètement révolutionner tous les raccords existants. Je suis très ordonné, il se dit plutôt bordélique. Je suis maniaque, je ne pense pas me tromper en affirmant que le « ménage » n’est pas sa tasse de thé. Je suis bricoleur mais totalement nul en informatique et en électronique, il semble un peu versé dans ces domaines alors que le bricolage paraît le répugner. On est fait pour s’entendre …

Mercredi 08.

A 9 heures, j’allais chercher à l’embarcadère de Saint Anne, Paul (acheteur), Francis (ami de l’acheteur), Stéphanie (brooker) et Pierre (expert) !

A peine à bord, Pierre demandait à monter dans le mât. Curieux car sur le second compromis de vente signé le 19 février, il était expressément indiqué que l’expert ne s’occuperait pas du mât puisqu’un accord était intervenu quant au changement de l’haubanage mais bon, je n’allais pas m’y opposer.

L’heure tournant, nous avons levé l’ancre pour hisser les voiles. La GV est en spectra et pour celui qui ne connait pas ce matériau, effectivement de blanche, elle est devenue gris sale en raison du développement d’un champignon. De là, à en tirer la conclusion par Paul que la GV était « pourrie », il n’y a qu’un pas qu’à la suite de Stéphanie, il a passé allègrement !

Nous avons réalisé avec le premier jeu de voiles, un tour du monde et j’ai pu relever ce que c’est qu’une voile en fin de vie : déchirures multiples et délamination. Je suis revenu de Grenade avec ces voiles et j’aurais aimé que Paul se rende compte du potentiel de celles-ci mais non seulement, il n’y avait pas de vent pour faire un tour en mer mais de surcroît, nous n’avions pas le temps puisque nous étions attendus sur l’heure du midi pour sortir le bateau de l’eau …

Lorsque nous avons hissé la GV toujours prise dans ses deux ris … la drisse s’est bloquée dans le bloqueur alors que la voile était quasiment arrivée en bout de course. En cause, la gaine extérieure abîmée par suite de raguage sur le lazy. J’ai essayé diverses formules pour éviter ce raguage mais rien n’y a fait à moins de ranger les lazys le long du mât … ce qui est inesthétique !

Il est certain que la drisse doit être changée mais quand on sait qu’il en coûte plus de 1.500 € …

A peine en avions nous terminé avec les voiles que nous sommes partis au « carénage » où nous avons encore dû attendre la sortie de l’eau d’un autre bateau alors que nous étions pourtant déjà en retard !

Le bateau sorti de l’eau et toujours dans ses élingues, la première chose qu’a regardé l’expert … la bague hydrolube. Une bague hydroluble fait partie des « consommables » car à force de frottements, elle s’use. Si j’y avais pensé avant la mise à l’eau, j’aurais bien entendu procédé à son remplacement mais à cette époque, j’avais d’autres préoccupations en tête et je n’ai pas vérifié.

Paul a regardé cette bague hydroluble comme si le ciel lui était tombé sur la tête ! Je ne m’en suis pas mêlé mais je suppose que l’expert lui a précisé que tous les deux voire trois ans, cette bague doit être changée. Pas de quoi fouetter un chat même si effectivement, cela nécessite une nouvelle sortie de l’eau.

Le bateau remis à l’eau, j’ai été contraint de manœuvrer une fois de plus pour nous amarrer dans l’autre darse partiellement occupée par un autre voilier. L’occasion pour moi de démontrer que je le manœuvre comme une trottinette mais aussi l’occasion pour Paul de se rendre compte combien le bateau est grand et lourd (inertie) …

Alors que je pensais que l’expertise touchait à sa fin, nous avons eu droit à la fouille complète du bateau ! Pas question de procéder par coups de sonde … non, il a fallu TOUT ouvrir ! Et comme si cela ne suffisait pas pour relever combien le bateau était sain et le travail du chantier Garcia, remarquable (dixit l’expert), il a été procédé à un prélèvement d’huile du MP et du GE aux fins d’analyse !!!!!!!!!!!!!!

Imaginez la scène : vous vous rendrez dans un garage pour y acheter une voiture d’occasion et avant de signer, vous réalisez un prélèvement d’huile de moteur aux fins d’analyse …

Bien que Paul ait certainement pensé prendre ses jambes à son cou, il a quand même signé un document d’acceptation de l’état du bateau !

Le soir, après avoir laissé l’expert au « carénage », nous sommes repartis au mouillage de la baie Sainte Anne où nous avons pris tous ensemble, l’apéro.

Après une telle journée, Ann et moi, nous étions sur les rotules.

Jeudi 09.

Comme Valérie de « Flona » avait sollicité notre aide, j’ai débuté ma journée en me rendant à son bord.

Cette journée était réservée à la préparation de notre déménagement. Il n’y avait pas un souffle de vent et l’intérieur du bateau s’était transformé en sauna ! A l’extérieur, par manque de vent, de vastes étendues de sargasses dérivaient tout autour du bateau. A cette suite, nous n’avons pas osé mettre en route le GE et l’airco car cette saleté bouche très aisément les arrivées d’eau.

Alors que je revenais des poubelles du « Marin », un mail de Paul nous a mis en fureur ! Ce dernier me demandait tout simplement d’envisager positivement une intervention financière au cas où les analyses d’huile révéleraient une anomalie grave, au titre de « gentleman agreement » !

Ce n’est pas la première fois que je me « frite » avec Paul et honnêtement, j’aurais préféré qu’il renonce à l’achat de notre bateau car je n’ai pas l’habitude de traiter en de telles conditions. Pour moi, une parole vaut plus qu’un écrit et un engagement est immédiatement irrévocable. Perso, depuis le départ, j’ai toujours pensé que Paul était un « petit joueur » qui s’attaquait à un morceau beaucoup trop gros pour lui et ce dernier rebondissement m’a conforté en cette idée. Je fais par ailleurs, le pari que dans les trois mois à venir, « S.A.S.³ » sera à nouveau en vente. Cela ne nous arrangerait pas du tout car ce dernier s’est engagé à nous livrer, une fois en Europe, toute la bibliothèque du bord qu’il nous est impossible d’emporter avec nous.

Vendredi 10.

Alors que nous étions en train de voir comment annuler nos billets d’avion (connaissant le personnage, nous avions pris des billets d’avion annulables …), nous avons eu confirmation du transfert des fonds clôturant définitivement cette vente.

Changeant une fois de plus, de cap, nous avons repris notre activité de déménagement pour en arriver à 10 sacs de 35 kg chacun !!! Et encore, nous nous sommes volontairement beaucoup limités mais il suffit que l’on porte ses yeux sur un sac pour que son poids augmente en conséquence !!

Nous avons dû plusieurs fois recommencer nos sacs car au vu de leur volume, nous en arrivions souvent à plus de 50 kg !

Depuis le début de cette semaine, nous avons plus souvent que de raison, fait l’impasse sur un repas et nous espérons la fin très prochaine de ce mini cauchemar.

Mon fils a vendu notre précédent voilier, en août 2022 et tout cela s’est réalisé en deux coups de cuillère à pot. En le cas d’espèce, je n’ai jamais autant signé de documents : cinq documents échelonnés dans le temps ! C’est un peu comme si chaque document ne vous engageait pas totalement et définitivement. On se marie beaucoup plus facilement en France que l’on ne vend son bateau !!!

Samedi 11.

Splendide journée pour notre dernière journée à bord avec un petit vent bien sympathique. A 13.30 heures, Paul et Francis arrivaient avec l’annexe de Francis pour une dernière démonstration du déssalinisateur !

Ann a ensuite embarqué dans l’annexe, avec quelques bagages. Nous sommes allés jusqu’au quai de Sainte Anne où en trois minutes, j’avais tout débarqué. Je n’aurais jamais imaginé que j’y arriverais aussi facilement.

Un second voyage m’a permis d’apporter les autres bagages mais plus assez de place pour Paul qui m’a donc suivi avec l’annexe de Francis.

A quai, notre taxi était au rendez-vous et une petite heure plus tard, nous étions à l’aéroport de Fort-de-France. Pour notre malheur, la foule des grands jours était également au rendez-vous : trois vols étaient prévus sur Paris, deux sur Orly et un sur Roissy. Quasiment pas moyen de trouver une place assise dans le hall des embarquements !!!

Avec plus d’une demi-heure de retard, nous avons pu embarquer dans l’avion bondé.

Dimanche 12.

Après 6.30 heures de vol, nous avons atterri à Roissy-Charles de Gaulle où notre fils Gauthier nous attendait avec sa petite remorque. Retour à la maison où nous avons pris conscience qu’en réalité, chaque sac pesait +/- 16 kgs !! En pesant les sacs au bateau, nous avons tenu compte de la graduation la plus visible alors qu’il fallait lire celle moins lisible des … kgs ! En bref, nous aurions soit pu éviter d’acheter autant de sacs de voyage soit ramener plus d’affaires ! Grrrr.

Publié par : Ann & Stéphane | 7 mars 2023

27.02 au 05.03.2023 – Nous renouons avec la plongée …

Lundi 27.

Contrairement aux habitudes, nous sommes toujours encerclés par des bateaux dont nous avons malheureusement l’impression qu’ils se sont installés dans la durée ! Et merde. Plus que l’attraction terrestre, nous les aimantons !

Conformément, pour une fois, aux prévisions météo, c’est super soleil, vent faible et on voit le fond depuis le pont … le super pied quoi ! Une occasion à ne pas manquer pour aller plonger. Même si je la sentais un peu réticente surtout après l’échec de notre précédente tentative, Ann a malgré tout, décidé de réaliser une nouvelle tentative ce qui est tout à son honneur. Il ne peut être perdu de vue que sa dernière plongée remonte au 09.05.2021 !!

Cela a d’abord très mal commencé avec mon détendeur de secours qui fuitait et que je ne suis pas parvenu après bien des énervements, à réparer (un simple joint à remplacer !). Ce fut ensuite le détendeur de secours de Ann qui fusait légèrement. Pour finir par mon détendeur principal qui refusait obstinément de s’adapter à ma robinetterie !!! J’en serais devenu fou tant il fallait être de tous les côtés, à la fois.

Mise à l’eau un peu hésitante, au départ de la jupe arrière du bateau mais une fois dans l’eau, nous avons très vite retrouvé les « bons gestes » et il n’a fallu que quelques petites minutes à Ann pour comprendre qu’elle n’avait rien, absolument rien perdu de ses capacités de plongeuse suite à son AVC. Un formidable succès sur l’adversité et une belle récompense après tant de mois de questionnement et d’incertitudes.

Bien entendu, il ne s’agissait que d’une plongée baptême (-6m – 18’ – 27°) sous la coque du bateau. Nous sommes allés jusqu’à l’ancre mais pas au-delà car je craignais qu’un crétin ou l’autre, fort nombreux sur le plan d’eau, ne nous fasse dégringoler son ancre sur la tête.

Il restait un dernier test essentiel : la remontée sur l’annexe ! Cela n’a jamais été facile pour Ann car les deux boudins sont assez volumineux mais en s’aidant d’une corde passée sous son derrière et fixée à deux poignées espacées, elle est parvenue à remonter, avec mon aide, aussi aisément qu’avant son AVC !!

Aussi, nous avons décidé d’aller plonger ensemble, dès demain si la météo se maintient, au « Boucanier ».

Mardi 28.

Le dire est une chose, le faire en est une autre ! J’ai bien senti que Ann était pressée de se mettre à l’eau … mais finalement, nous avons été plonger au « Boucanier » qu’il était 12.20 heures !

La préparation du matériel n’a pas posé problème hormis le fait que la bouteille de Ann n’avait plus que 220 bars au compteur alors que je l’avais gonflée, la veille, à 320 bars ! Apparemment, c’est la robinetterie du détendeur de secours qui se ferme un peu difficilement et qui laissait s’échapper un très fin filet d’air.

Tout notre matériel de plongée mériterait un sérieux entretien que nous ne manquerons pas de lui faire subir dès que nous serons rentrés en Belgique mais pour l’instant, il nous faut faire avec.

Il n’est jamais très aisé de s’équiper dans une annexe encombrée de tout le matériel de deux plongeurs mais cela n’a pas changé depuis son AVC. Ann a donc opéré sa bascule arrière que je n’avais pas encore ma bouteille sur le dos. Ce n’est pas exactement le mieux à faire mais Ann est quand même 4* avec plus de 600 plongées à son actif.

Comme elle avait rencontré des difficultés à resserrer sa ceinture de lestage à poches lors de sa toute première plongée-test, depuis lors, le lestage est placé dans les poches de sa stab ce qui alourdit de 7kg le paquetage ! Ce n’est réellement pas idéal et nous avons été contraints de placer et d’enlever le lestage avant chaque manipulation. Pour la prochaine plongée, nous allons recourir à une ceinture normale et non plus, à poches.

J’ai bien senti que Ann n’était pas très à l’aise avec son environnement ! De facto, elle n’a pas reconnu notre spot de plongée habituel ! Cela peut surprendre mais je me suis fait le même constat lorsque j’ai plongé avec A. Lone sur ce même spot quelques jours plus tôt. Il y a l’image qu’on en garde à l’esprit et la réalité qui évolue avec le temps. Le résultat des courses était qu’elle ne se situait pas exactement par rapport à la mise à l’eau et cela, visiblement, l’a un peu perturbée.

Question « plongée » (-21m – 41’ – palier de sécurité – 26°), elle a confirmé que son AVC ne lui avait rien fait perdre : elle était au top.

Comme la veille, la remontée sur l’annexe n’a pas posé de problème particulier. Elle n’y arriverait sans doute pas seule mais avec mon aide, cela a été comme une fleur.

Mercredi 01.

Il fait toujours aussi beau, juste le vent qui est monté d’un petit cran. Rien de dérangeant mais sans doute le signe que la météo risque d’évoluer dans le mauvais sens. Selon les prévisions, on devrait revenir aux normales de saison (vent assez fort) dès samedi.

Alors flemme ou pas flemme, je me suis décidé d’aller plonger au « Grand Mur » avec mon copain Albert : l’occasion était trop belle et risquait de ne pas se reproduire. Pour sa part, Ann serait bien restée cocooner au bateau mais elle s’est sacrifiée pour assurer le rôle de la sécurité de surface.

Lors de l’équipement de ma bouteille, j’ai une fois de plus, eu droit à mon détendeur principal qui fuyait bruyamment au niveau de la robinetterie ! En chipotant un peu le détendeur, je suis arrivé à remédier au problème sans trop bien savoir comment : le principal consistait à ce qu’il ne fuyait plus et … qu’il me donnait malgré tout de l’air.

Pour une fois, nous ne nous sommes pas trompés de bidon/bouée. Joie.

Une fois la tête sous l’eau, je suis descendu jusqu’à l’ancrage (-10m) pour partir plein nord durant 1’. J’ai ainsi atteint la limite du ((tombant)). La difficulté réside en ce que le tombant prend davantage l’allure d’une pente douce que celle d’un mur.

A cette profondeur (-12m), j’ai attaché ma petite bouée blanche à un corail en forme d’arche. A défaut d’autre amer, c’est la seule façon de savoir à quel endroit précisément, il faut prendre un cap plein sud pour retrouver l’ancrage.

Dans un premier temps, j’ai poursuivi un cap plein nord pour atteindre une profondeur de -30m. Ensuite, je suis parti « épaule droite » pour profiter du spectacle. En fait, je n’ai sans doute pas « profité du spectacle » autant que je l’aurais pu, sans doute à cause d’une sourde angoisse que mon matos ne me cause problème.

Pour éviter de consommer trop, je suis remonté jusque – 20m mais sans m’en rendre compte, je suis redescendu à – 30m !! J’ai une tendance naturelle à plutôt descendre que remonter et en carrière, je n’aime jamais tant que d’être sur le fond.

J’aurais pu ou dû avancer un peu plus loin mais je m’interrogeais trop sur ma compétence à retrouver mon amer et pour le vérifier, il me fallait faire demi-tour. En chemin, je me répétais en boucle, 18’ (temps de plongée à l’aller) + 16’ (temps de plongée retour jusqu’à l’amer) = 34’ (temps de plongée max. pour atteindre l’amer) … profondeur -12m (niveau de profondeur de l’amer).

Toutes mes plongées ne se déroulent pas de cette manière mais en le cas d’espèce, il était primordial, au risque de ne pas retrouver mon amer et à cette suite, l’annexe, d’être très rigoureux.

En fait, j’ai repéré mon amer bien avant de tomber dessus en sorte que je l’ai volontairement dépassé pour ensuite, revenir vers lui pour ne pas écourter ma plongée annoncée de 45’ (-31.50 m – 45’ – 1’ à -3m – palier de sécurité – 26°).

En surface, une vedette de la gendarmerie nationale se cherchait visiblement une cible ! J’ai donc préféré ne pas m’attarder sur place et rentrer immédiatement au bateau.

Après avoir tout rincé et tout rangé, j’ai proposé à Ann de réaliser quelques courses d’avitaillement. Elle n’était pas très chaude à l’idée mais elle a préféré ne pas me laisser partir seul. Grand mal lui en a pris car en essayant de monter dans l’annexe placée parallèlement à la jupe arrière, durant sa manœuvre, l’annexe s’est écartée de la jupe et Ann est tombée à l’eau … avec son GSM en poche !!!

Remontée à bord, elle m’a dit de partir seul, ce que j’ai fait car l’heure tournait.

Jeudi 02.

Météo inchangée mais en début d’après-midi, le vent est monté d’un petit cran, rien de grave cependant. J’ai hésité à aller plonger mais comme Ann souffre d’une luxure des côtes et qu’elle ne me suivait pas sur ce coup, nous avons tout simplement cocooner toute la journée dans le cockpit. Cela m’a permis de terminer la lecture de mon roman.

Vendredi 03.

Météo inchangée mais cette fois, nous attendons la venue de Christophe de « Caraïbe Marine » pour notre problème de radar en sorte que nous n’osons pas quitter le bateau.

Il arrivera pour 14.30 heures et rapidement, conclura à la présence d’un court-circuit dans la boîte d’alimentation externe du radar (celle-ci transforme le 24V en 48V nécessaires au radôme) !!! Perso, cela me réconforte car je craignais que le problème ne se situe une fois de plus, dans la black box Furuno.

Samedi 04.

La météo n’est plus aussi clémente avec un ciel beaucoup plus menaçant. Quant au vent, il s’est montré plutôt tempétueux en début d’après-midi pour ensuite se calmer !

La flemme nous a vite pris à l’encontre de toute autre considération. Il faut dire que depuis que la vente du bateau a été confirmée, l’état d’esprit n’est plus le même : je ne rêve plus que de notre retour en Belgique !!! On devrait certainement encore profiter de ces merveilleux instants mais j’en suis arrivé à ne plus trop supporter ce qui nous entoure. Une page s’est tournée et il n’aura pas fallu attendre notre retour au pays pour que je m’impatiente de démarrer cette nouvelle vie.

Dimanche 05.

Rien de spécial à raconter si ce n’est que la météo n’est pas top et que nous réfléchissons de plus en plus à l’organisation de notre retour en Belgique. Décidément, les journées passent très lentement …

PS. Désolé mais je n’ai pas trouvé de photos intéressantes à publier !

Publié par : Ann & Stéphane | 27 février 2023

20 au 26.02.- Nous renouons avec la plongée …

Lundi 20.

Soleil dès le milieu de matinée mais un vent toujours aussi soutenu avec un bon fetch ! Ann s’est enfin décidée à essayer de remettre la tête sous l’eau après son AVC … Il est vrai que les conditions de mer n’ont réellement jamais été au top depuis le début de saison et que nous avons eu tellement de choses à faire ou à penser que les occasions ont été rarissimes.

Vouloir plonger, même sous la coque du bateau, avec un vent aussi soutenu et donc, un courant de surface assez fort, n’était pas la meilleure idée que nous ayons eue mais maintenant que le bateau est bel et bien vendu, le temps presse car après c’est … plongée en carrière !

Bien évidemment, nous n’avons pas joué de chance puisqu’à peine à l’eau, l’inflateur de sa stab fusait et pas moyen de l’arrêter ! En finale, j’ai été contraint de le débrancher en catastrophe pour arrêter le massacre. Quelques minutes plus tard, c’était le mien qui fusait également !!!

Ensuite, ce fut sa ceinture de plomb qu’elle ne parvenait pas à resserrer alors qu’elle lui glissait des hanches. Devant une situation qui tournait tranquillement à la catastrophe car quand je m’occupais d’elle, je voyais bien que le courant nous éloignait du bateau, j’ai donc sifflé la fin de la partie sans attendre l’incident.

Remonter par l’échelle de perroquet à trois marches, ne fut pas seulement une galère mais plutôt l’opération « sauver Willy » ! Il est vrai que ce fut le jour choisi par la troisième marche pour se faire la malle sur le fond ! Du même coup, de trois marches, l’échelle n’en comptait plus que deux … assez hautes. J’ai bien cru un moment que j’allais être obligé de confectionner un palan pour la sortir de l’eau !

J’ai donc commencé par lui retirer sa ceinture descendue entre-temps à hauteur de ses mollets, ensuite sa stab et enfin, ses palmes et malgré cela, elle n’arrivait toujours pas à se hisser sur la jupe. De mon côté, il n’était pas aisé de m’occuper de mon matériel et en même temps, du sien.

Par bonheur, nous y sommes quand même arrivés.

Mardi 21.

Si le vent a peut-être un peu faibli, il n’en reste pas moins bien présent. Nous avons en revanche, davantage droit au roulis ! Perso, cela ne me dérange pas mais c’est moins confortable.

Au matin, le plan d’eau me semblait fort clairsemé mais en début d’après-midi, venue de nulle part, une petite flottille a envahi les lieux ! Il en résulte que nous avons un nouveau voisin sur tribord, il s’agit d’un Bavaria battant pavillon français. Je me serais bien passé de leur présence un peu encombrante mais rien à faire, nous les attirons tous comme des mouches.

Poursuivant sur sa lancée de la veille, Ann s’est entraînée au palmage … ce qui m’a donné l’envie de me mettre également à l’eau.

Notre problème de radar me hante réellement l’esprit car je souhaite céder un bateau doté d’une électronique qui fonctionne. En attendant le passage d’un technicien compétent, nous essayons de voir si la solution du problème n’est peut-être pas à notre portée !!

C’est la seconde fois que nous connaissons ce problème et la première fois, Jacques de « Diginav » l’a résolu en quelques minutes. Mais après bien des recherches et réflexions, il semblerait que notre problème actuel soit d’une toute autre nature car si Jacques s’est bien gardé de nous expliquer comment il avait procédé, nous en avons sans doute retrouvé la trace dans l’un de mes nombreux rapports de panne.

Bien évidemment, un esprit simpliste pourrait se demander pourquoi nous ne faisons pas à nouveau appel à Jacques. Il y a à cela plusieurs motifs qu’un lecteur attentif aura retenu des articles précédents. En tout état de cause, ce n’est pas à Olivier de « Caraïbe Marine » de nous répondre de plutôt demander à Jacques de solutionner le problème !

Il aurait été mon employé, je l’aurais licencié sur le champ pour faute grave. Non seulement, ce n’est pas au client d’avoir à justifier pourquoi il fait appel à tel technicien plutôt qu’à tel autre mais de surcroît, renvoyer un client à la concurrence me semble, inadmissible. Ce n’est pas la première fois que nous avons un problème avec cet Olivier dont on peut d’ailleurs, se demander quel rôle exact il joue au sein de la société car hormis le voir se balader sur les pontons, je ne lui ai jamais vu un tournevis à la main ! Depuis qu’il détient la haute main sur l’agenda de Christophe, le technicien de « Caraïbe Marine », il devient quasiment impossible d’obtenir un rendez-vous avec ce dernier.

Comme si le problème n’était pas déjà assez complexe ainsi, je me vois de surcroît, avoir à lutter contre l’hostilité de cet Olivier !!!

Mercredi 22.

Météo globalement inchangée et toujours trop de vent à mon goût.

Ce matin, tous nos voisins étaient déjà partis, soit partaient … le pied. Bien évidemment quand j’ai vu sur le coup de midi, un petit « Hanse 40’ » battant pavillon anglais, pointer en notre direction, j’ai immédiatement compris qu’il allait jeter l’ancre à notre hauteur alors qu’il aurait pu aller beaucoup plus en avant : nous les attirons comme des mouches ! Certes, nous ne pouvons rien dire mais est-il utile que nos cockpits se fassent vis-à-vis ? Bonjour l’intimité.   

Quand je ronge un os, je ne lâche jamais !! Bien m’en a pris parce qu’à force de réfléchir, d’en discuter entre nous depuis deux jours, d’envoyer des E-mails dans toutes les directions, de compulser des factures et autres documents, je suis parvenu à trouver la boîte d’alimentation externe de notre radar Furuno ! Vous savez celle qu’Antony et Philippe de « Pochon sa. Martinique » ont mis, ensemble, un peu plus de 8 heures en vaines recherches pour en arriver à la conclusion qu’elle n’existait pas sur ce modèle …

En fait c’est Julien, le grand patron de Pochon sa. qui m’a mis sur la voie : avec notre Navnet 3D d’origine, le radar était autoalimenté mais avec son remplacement en 2020, par une Navnet PZ2, une alimentation externe était nécessaire. Partant de cet axiome, il suffisait de chercher intelligemment pour trouver.

Jeudi 23.

J’étais bien décidé à aller plonger et à cet effet, je m’étais rasé de près. Mais voilà, quand j’ai mis le nez dehors, j’ai failli m’envoler et mes espoirs par le même envol ! Je vous jure, ces alizés … j’en ai plus que marre ! Nous avons donc décidé de cocooner à l’abri du vent.

Mais voilà que sur le coup de 14 heures, je parviens à rester debout sans plus me tenir accroché au mât ! Que faire ?? Surtout ne pas changer de programme ? Aller acheter des valises en prévision de notre départ ? Aller plonger ? Dilemme.

Pris d’un véritable sursaut d’énergie, je décide d’aller plonger et ensuite, de réaliser notre course ! Mû par une force invisible, il ne m’a fallu que quelques minutes pour être équipé de pied en cap. Dans le même mouvement, l’annexe était mise à l’eau, Ann embarquée comme sécurité de surface et déjà, nous étions amarrés au spot de plongée dénommé « Boucanier ».

Bascule arrière, je m’apprête à descendre quand je constate que nous nous sommes trompés de bouée et que nous sommes amarrés à … un panier ! Grrrr. Il est vrai que depuis notre dernière plongée, il y a près de deux ans, de nouvelles bouées sont apparues en sorte que le paysage n’est plus le même !

Je remonte à bord et palmes aux pieds, je déplace l’annexe à la bonne bouée. Toutefois avant de m’équiper à nouveau, je me jette à l’eau pour vérifier. Rassuré, je suis remonté dans l’annexe et je me suis équipé pour une nouvelle bascule arrière.

Cela fait près de trois mois que j’attendais cette plongée maintes fois remise parce que le compresseur de plongée était en panne et ensuite, parce que … euuuuh ! En fait, je crois bien que je me cherchais des excuses parce que je stressais un peu à l’idée de plonger avec Albert ! Vous savez … A. Lone qui ne me quitte jamais, qui est en quelque sorte, ma seconde peau.

Et pourtant, dès le moment où j’ai pris la décision de plonger, je n’ai plus connu la moindre hésitation. Par bonheur, je n’ai pas eu à subir le moindre plus petit problème tant au niveau du matos qu’au niveau de la plongée (-27m – 47’ – palier de sécurité – 26°). Il est vrai que la plongée c’est comme le vélo, cela ne s’oublie jamais.

Si le paysage est toujours aussi apaisant et magnifique, côté faune c’est un peu plus désertique d’année en année à moins que ce soit moi qui devienne de plus en plus myope. L’image de cette pauvre murène blanche, sur le sable, le ventre en l’air, en train d’expirer, restera l’image marquante de cette plongée. J’ai bien pensé lui faire le bouche à bouche mais je n’étais pas convaincu que cela l’aide réellement …

De retour à bord, on ne trainait pas et nous repartions aussi sec, au « Marin », acheter trois grands sacs de voyage. Avant de trouver ce foutu magasin (le seul du « Marin » à vendre ce type d’articles) situé 5, rue François Mitterrand nous avons beaucoup marché et été contraints de demander plusieurs fois, notre route car aucune rue n’a de plaque de rue ! De surcroît, nous avons pris la rue par la mauvaise extrémité ! Grrrr.

Vendredi 24.

Si j’avais pensé hier, plonger plutôt aujourd’hui, j’aurais commis une grave erreur car comme hier matin, le vent est toujours aussi soutenu !

A la veille du week-end, le plan d’eau me parait plus fourni que les autres jours. Nous sommes à nouveau, bien entourés …

Mauvaise nouvelle pour notre acheteur : le remplacement de l’haubanage prendrait au minimum 9 semaines !! Ce n’était pas exactement ce que j’avais entendu à l’époque où je sollicitais un devis mais nous sommes en Martinique et plus rien ne m’étonne réellement.

Peut-être une façon comme une autre de réagir à la perte de notre « bébé » mais je fais une overdose du « monde du nautisme » ! C’est bien simple, je ne le supporte plus en toutes ses formes, seul notre bateau trouve encore grâce à mes yeux. Celui-là, je le regretterai même si tous les jours je relève que pour Ann, ce monde n’est pas adapté à elle. Par bonheur, la vie à bord ne lui pose pas problème tant que nous restons tranquillement au mouillage.

Samedi 25.

Difficile de dire en début de matinée si le vent allait tirer sa révérence (ce qu’il a fait en début d’après-midi) ou au contraire, repartir en trompette. J’étais assez chaud pour aller plonger car en tout état de cause, le plan d’eau était « maniable » mais il nous fallait impérativement nous avitailler à moins de compter sur le produit de ma pêche …

Avitaillement avant ou après la plongée ?? La question du jour difficile à trancher. Comme Ann était partisane d’aller d’abord faire des courses avec sans doute, l’espoir secret que je renoncerais à ma plongée en ces conditions, nous sommes partis vers midi, au « Leader Price ».

Tandis qu’Ann remplissait son caddie, je suis parti à pied au « Carrefour » un peu plus distant. Ce n’est pas la faible distance qui pose souci, c’est d’en revenir chargé comme une mule ! Malheureusement, certains produits ne se trouvent qu’au « Carrefour » comme les boissons …

De retour à bord, je ne perdais pas une minute pour m’équiper, charger l’annexe, embarquer Ann comme sécurité de surface et foncer en direction du spot de plongée « Grand Mur » à la grande désolation de Ann à qui j’ai proposé de rester sur le bateau.

Ce spot de plongée est situé à la limite ouest du plateau et donc, beaucoup plus en mer. Déjà se rendre jusque-là donne le sentiment d’être perdu en pleine mer. Autant dire que je dois toujours un peu forcer la main à Ann pour aller plonger de ce côté-là.

Une fois sur zone, il nous fallait encore retrouver notre bouée (un simple bidon vide !)  et depuis notre dernière virée, les grosses bouées blanches ont poussé comme des champignons !! Si je m’en réjouis, cela fausse totalement notre repérage en manière telle qu’une fois de plus, nous nous sommes trompés de bidon …

En me mettant à l’eau avant de m’équiper, je m’en suis rendu compte mais notre amarrage était bon ce qui restait le principal. J’ai donc décidé de plonger à ce spot. Sur le retour seulement, je me suis rendu compte qu’en fait, le spot de plongée était celui du « voilier » ! Si je m’en étais rendu compte plus tôt cela m’aurait beaucoup aidé dans mon orientation car de fait, j’ignorais totalement où j’étais tombé ! Le « mur » était un peu plus loin sur ma droite mais je ne m’en suis rendu compte que lorsque j’ai eu le nez dessus …

Le plan incliné descend jusque – 40m mais je me suis arrêté avant (-28m – 45’ – 3’ à -3m + palier de sécurité – 26°). C’est en réalisant mon palier que j’ai vu le « voilier » …

Il s’agit principalement d’une plongée d’orientation avec cap compas et toutes les raisons de se planter et de ne jamais retrouver l’annexe. C’est un peu cela qui en fait tout le charme. Elle peut également être piégeuse lorsqu’un petit courant s’y met et que l’on descend jusque – 40 mètres !

Sur zone, il y avait deux autres bateaux de plongée mais généralement, ils se contentent de tourner autour du voilier et de rester sur le haut du plateau. Si la visibilité était bonne, elle ne dépassait pas pour autant pas la vingtaine de mètres ce qui fait que l’on perd très vite de vue son amer. J’ai connu de bien meilleures visibilités en carrière !

Température de 26° !!! Assez étonnant car ces dernières années, l’eau était toujours à 27° voire 28°. Ce petit degré de différence, je l’ai ressenti au cours de mes deux plongées. Je ne peux pas dire que j’ai eu froid (combinaison de 2.5 mm) mais un léger frisson ne m’a pas quitté de toute la plongée.

Dimanche 26.

Il fait superbe : soleil et petit vent sympa. C’est possible cela ?? Il faut le croire ! Une journée comme aujourd’hui vous réconcilie avec les Antilles.

Vers 13 heures, je suis parti chercher en annexe, Jean-Marc & Sandrine ainsi que leurs deux enfants, Brieux et Marine. Il s’agit des enfants d’un ami de Breskens (Nl).

Nous avons passé l’après-midi ensemble tandis que les enfants n’ont pas arrêté de nager. En fin de journée, ils étaient crevés …

Publié par : Ann & Stéphane | 20 février 2023

13 au 19.02.2023 – A nouveau bloqués à la marina de Carénantilles !

Lundi 13.

Nous n’avions rendez-vous au chantier de Carénantilles que demain mardi mais Anne Friand nous ayant téléphoné pour nous avertir que « notre » place était libre, nous n’avons pas hésité et décidé de partir immédiatement à la marina du chantier.

Nous avons été trop lents pour nous mettre en mouvement que Anne nous retéléphonait pour nous dire qu’un bateau avait pris notre place pour un déchargement de matériel … Si nous réservons et avertissons toujours à l’avance, nous avons souvent pu constater que de nombreux malotrus ne se gênaient pas pour prendre une place libre sans demander une quelconque autorisation. Après pour les en déloger, c’est une autre histoire …

Lors du troisième appel de Anne, nous avons immédiatement levé l’ancre pour le chantier. En cours de trajet, elle retéléphonait une quatrième fois (!) pour savoir si nous étions déjà partis …

Nous voilà donc à « notre » emplacement aux fins d’en terminer avec la remise en état du bateau. C’est uniquement parce que nous avons besoin d’un menuisier pour les finitions que nous avons été contraints de revenir au chantier. Si j’osais, je dirais que mardi ou mercredi, nous sommes de retour au mouillage mais nous verrons bien. Il restera évidemment le problème du remplacement de certaines vitres du carré mais elles n’arriveront pas avant mi-mars !

Mardi 14.

Si j’avais un doute, je suis maintenant convaincu que nous sommes bien à la marina de Carénantilles : j’ai tué trois moustiques gorgés de sang en quelques minutes !

Si Antony, technicien de « Pochon sa. », était au rendez-vous, Serge de « Caraïbe Menuiserie » manquait à l’appel !!! Le copain Serge a un peu beaucoup la tête ailleurs, pour le moment. En bref, il n’avait pas fait le rapport que le voilier en aluminium inscrit à son agenda … était « S.A.S.³ » qu’il connaît pourtant pour avoir déjà travaillé pour nous !!

Nos deux nouveaux écrans PC de la marque « Neovo » sont superbes et pour ainsi dire, identiques aux deux anciens ! Un petit coup de scie sauteuse pour agrandir le trou d’encastrement et le tour était joué. Seul bémol, Antony n’est pas parvenu à récupérer notre programme MaxSea malgré les codes communiqués !

Serge ayant un rendez-vous chez son dentiste, il a été contraint de nous quitter en plein après-midi en sorte qu’il ne devrait terminer son travail que demain.

Constatant que la « crew cabine » s’encombrait de plus en plus d’informatiques HS, je suis parti avec l’annexe jusqu’à la déchetterie toute proche. Elle est située quasi juste en face de la voilerie « Incidences ».

Mercredi 15.

Ayant relevé la présence d’une bande blanche d’une quinzaine de centimètres, juste au-dessus de la ligne de flottaison, je me suis attelé de grand matin, à nettoyer tout le franc-bord bâbord avant que le sel ne se cristallise davantage. Etonnamment, le côté tribord semble très nettement moins affecté !

J’étais à la moitié de la coque, que Serge avait besoin de moi pour procéder aux connexions de notre nouvelle télévision … En fait, ce n’est pas très compliqué puisque chaque connexion correspond à une fiche spéciale. Il est donc quasiment impossible de se tromper.

Après mon super nettoyage, je souhaitais m’assurer que notre nouvelle télévision fonctionnait correctement. Il faut être ingénieur pour comprendre quoi que ce soit à ce système ! Quant au mode d’emploi, bien qu’écrit en français, c’est un dialecte du mandarin ! A force de m’énerver, à taper mon compte Google, mon adresse E-mail ou encore mon numéro de téléphone pour à chaque fois, me planter au niveau du code secret à introduire, je suis parvenu, sans très bien savoir comment, à me brancher sur la TNT !!!

En début d’après-midi, Antony venait régler notre problème de radar !!!! Quand nous avons remis le bateau à l’eau, le radar entre autres, ne fonctionnait plus et affichait, à l’écran, « NO RADAR ». Le « grand Jacques » avait rétabli la situation sans faire usage du plus petit tournevis. Depuis l’installation de nos nouveaux écrans, le même message « NO RADAR » s’affiche à nouveau. Une coïncidence de plus puisque bien évidemment, « il n’y a aucun rapport entre cette panne et le remplacement de l’écran » selon Antony.

J’aurais tendance à penser le contraire au simple motif que selon moi, le radar n’est pas en panne mais son réglage est perturbé soit par une mauvaise manipulation (n’oublions qu’Antony a essayé en vain, de relancer notre MaxSea) soit par suite d’un champ électromagnétique quelconque résultant du remplacement de l’écran.

En fin d’après-midi, Antony nous abandonnait sans comprendre pourquoi le courant électrique n’arrivait pas au radôme ! Il faut dire qu’après avoir ouvert la moitié du bateau, il n’a toujours pas compris où l’alimentation électrique se branchait …

Du côté de Serge, ce dernier aura réussi à caler avec mon aide, la télévision dans son encastrement mais la pose d’un simple bandeau de 8 cm. de large pour camoufler l’écart béant, lui pose un problème quasi insurmontable ! Quand nous l’avons vu revenir en milieu d’après-midi avec la pièce confectionnée, nous avons été convaincus qu’il avait un gros problème avec les mesures …

Le résultat des courses est qu’en finale, nous allons passer plusieurs jours à la marina alors qu’en une ou deux journées, le travail aurait dû être réalisé !

Jeudi 16.

Du côté de « Pochon sa. » je suis allé jusqu’au magasin pour faire part à Philippe (le gérant) que Antony était certes bien sympa mais pas suffisamment compétent que pour régler un problème sur notre bateau. J’ai ainsi pu obtenir qu’il se déplace en personne … samedi après-midi ! Du même coup, nous voilà contraints de rester encore quelques jours de plus à la marina ! Et merde …

Du côté de Serge, nous n’avons pas vu son ombre ! Ce dernier est occupé à un autre travail prévu depuis longtemps. En fin d’après-midi, il trouvait malgré tout, les cinq minutes nécessaires à nous apporter le bandeau à clipser sous la télévision.

Contrairement à toutes nos craintes de la veille, le travail est superbe !! Serge s’est servi de l’érable de l’encadrement d’origine pour la confection du nouveau bandeau en sorte qu’il n’y a aucune différence de teinte.

Le soir, nous étions invités sur « Flona » où nous avons passé une excellente soirée en compagnie de Valérie et de Laurent. L’avantage d’être à la marina, était que nous n’avions pas à parcourir de grandes distances en annexe alors qu’il s’agissait d’une nuit sans lune.

Vendredi 17.

Il fait toujours aussi venteux mais par bonheur, les pluies sont assez éparses.

Depuis ce matin, nous avons pour voisin immédiat, un Feeling danois qui mériterait de figurer en le catalogue des horreurs ! Il s’agit en quelque sorte d’une conception « catamaran » aménagée sur un monocoque !!! C’est le second que nous voyons en Martinique.

Une journée un peu ennuyeuse mais nous en avons profité pour faire un petit avitaillement et procéder à quelques menus bricolages dont le réétalonnage de nos deux compteurs de chaîne d’ancre.

En milieu d’après-midi, une malotrue (preuve que les mauvaises manières ne sont pas réservées qu’aux hommes) amarrait son annexe rigide entre le ponton et notre étrave ! Ok, il est vrai qu’une dizaine de centimètres séparait son boudin arrière de notre coque mais quel stress permanent à l’idée que notre peinture puisse être rayée ! Rien que pour cela, il aurait été assez sympa de sa part que notre malotrue amarre son annexe en un autre endroit.

Je ne me rappelle plus son nom mais le pire est qu’elle a réalisé, à l’époque, un travail pour nous.

Depuis que nous sommes à la marina, « S.A.S.³ » attire à nouveau les regards et les compliments. J’ignore si ceci explique cela mais il est un fait que nous avons souvent une annexe amarrée sur notre poupe alors que comme au mouillage, la place ne manque pas tout autour de nous. Mais ce qui m’agace le plus c’est pourquoi amarré son annexe à proximité de notre voilier au risque de le toucher alors que son propriétaire doit se rendre chez un de nos voisins, en l’occurrence le Feeling suédois !!

Samedi 18.

Difficile de connaître une météo plus cra-cra : pluie, vent, vent/pluie, ciel menaçant, crachin etc.

Philippe de « Pochon sa. » nous a posé un lapin ! Son SMS parle de « contre-temps » et d’un passage, ce dimanche. Faut-il encore y croire ? Nous verrons bien mais ce serait râlant d’avoir attendu en vain, son passage.

La seule bonne nouvelle de toute cette journée merdique est la re-signature du contrat de vente de « S.A.S.³ » avec notre acheteur de départ. Le transfert de propriété devrait avoir lieu le samedi 11 mars.

Dimanche 19.

Philippe de « Pochon sa. » m’a très fortement déçu, limite mis en colère ! Non seulement, il n’a pas trouvé la cause de notre panne de radar mais de surcroît, après deux heures de recherches, il a simplement déclaré forfait alors que le problème est assez simple : le courant électrique n’arrive pas en pied de mât. Imaginez que votre véhicule est en panne et que votre garagiste vous dise qu’il ne trouve pas la panne et vous laisse en plan …

Le plus amusant c’est qu’il envisageait encore de reprendre avec lui, notre PC de navigation (programe MaxSea) dont le problème relève d’une toute autre complexité alors qu’il est tout bonnement incapable de comprendre pourquoi le courant électrique n’arrive pas en pied de mât !

Après le passage de Philippe, nous sommes immédiatement partis sur le mouillage de Sainte Anne par grand soleil mais vent très soutenu. Notre ancienne place était malheureusement occupée par un catamaran arborant le pavillon de l’ARC (no comment) mais nous avons trouvé toute la place qu’il nous fallait, un peu derrière.

Je me suis vu contraint de me mettre une bouteille sur le dos pour positionner correctement notre orin emberlificoté sur la chaîne ! Cela arrive parfois et c’est toujours râlant mais si je ne le fais pas, la bouée remplie d’air (gaz compressible) risque avec la montée des eaux, de couler !

Lundi 06.

Tous les lundis, le plan d’eau se vide comme un évier dont on a retiré la bonde ! Incroyable. Pour le surplus, il fait fort venteux (trop à mon goût) et cela remue pas mal. Autant dire que la mise à l’eau de l’annexe fut quelque peu sportive. Ma principale préoccupation était d’éviter que la coque en aluminium de l’annexe vienne heurter la jupe arrière.

Ludovic de « I.D.S. » s’est fait bien entendu attendre comme s’il n’avait pas besoin de toute sa journée pour réparer la fuite d’huile de notre GE … Enfin, en fin de matinée, il faisait son apparition. Pas difficile de comprendre que le travail lui pesait lourdement et quelque part on peut le comprendre.

Ayant rendez-vous chez le coiffeur, au Marin, je suis parti seul avec l’annexe alors que même si le vent était un peu plus praticable, la mer restait agitée. Après la tonte, j’ai fait un petit détour par le « Leader Price » où j’ai pu acheter tout ce que Ann n’aurait pas acheté …

De retour au bateau, le copain Ludo en avait terminé avec le GE !!! En fait, tout est remonté sauf la PTO (pompe hydraulique) ce qui n’empêche nullement le GE de tourner normalement. Nous allons donc pouvoir vérifier si cette fois, il a été porté remède à notre fuite d’huile et en le cas contraire, il est beaucoup plus aisé de cerner l’origine de la fuite.

Mardi 07.

Nous avons été réveillés par des voix d’enfants ! En mon rêve, j’étais à proximité d’un jardin d’enfants mais après quelques minutes, je me suis réveillé et j’ai regardé, de mon lit, le hublot bâbord pour relever la présence d’un mât important : un autre bateau s’était mis à couple de nous !!!!!!!

Je n’en croyais pas mes yeux.

Nous sommes immédiatement sortis pour relever que « notre » Polonais qui a quatre enfants (cfr. article précédent) essayait de relever son ancre : la distance entre son étrave et notre coque n’était que de quelques centimètres et ils n’avaient même pas sortis leurs défenses !!!!!!!!! Comment il ne nous a pas touchés, reste encore un mystère mais c’est une certitude : vous pensez bien que j’ai examiné la coque à deux fois.

Evidemment que cette situation était des plus prévisible depuis sa prise d’ancrage particulièrement crétine et nous attendions avec une certaine anxiété le moment où il voudrait partir. Plus crétin que ce Polonais, c’est difficile de trouver et pourtant si vous connaissiez le nombre de ces crétins en liberté, vous hésiteriez à acheter un bateau.

Pas encore remis de nos émotions, Ludo nous appelait pour savoir si sa réparation avait été efficace. N’ayant pas voulu gâcher ma nuit, prudemment, je n’avais pas encore vérifié. Le cœur battant encore la chamade, j’ai donc retiré la serviette absorbante pour relever qu’elle était restée propre. Je n’en croyais pas mes yeux !

Petit rappel … j’ai signalé la présence de la fuite d’huile à « I.D.S. » à la mi-décembre !

Comme il fallait m’achever, nous recevions un E-mail de « Pochon sa. La Rochelle » nous informant de la réception du code nécessaire à la réinstallation de notre programme de navigation MaxSea alors que selon le « grand Jacques » de « Diginav » il était quasiment impossible de se procurer le code car le programme était trop ancien …

Quelques minutes plus tard, Julien de « Caraïbe Marine » m’informait que notre nouvelle girouette B&G était arrivée la veille !!! Je n’ose à peine y croire tellement c’est irréel.

Et pour clôturer cette matinée à rebondissements, nous apprenions que notre écran extérieur Furuno était bloqué en douane et que nous devions recourir à un transitaire. Seul petit bémol c’est que du même coup, nous aurons divers frais supplémentaires à supporter !

Sur ces entrefaites et à l’encontre de toutes ses habitudes, Ludo arrivait alors que nous étions encore en pyjama ! Rapidement, il a remonté la PTO et ensuite, il nous a précisé que sa seconde intervention était prise en garantie ! Là, je n’en croyais pas mes oreilles, cette fois.

Il y a quelques années, lors d’une précédente intervention pour une fuite d’huile également mais sur l’arrière du GE, il avait été contraint de recommencer son intervention. Sur la facture, les deux interventions nous avaient été facturées ce qui avait créé un léger froid entre nous.

Mercredi 08.

Pas moyen de trouver un véhicule à louer avant … mars !!! En cause ? Les vacances de Carnaval ! Par bonheur, Valérie de « Flona » nous a très gentiment proposé sa Kia et grâce à cela, nous avons pu aller jusque « Nautica Air Service », récupérer notre compresseur de plongée. Ayant en réserve un condensateur de rechange (impossible de le trouver sans le commander …), il a suffi de le remplacer pour que tout fonctionne à nouveau à la perfection. Deux mois d’attente et d’énervements alors que j’avais la pièce au bateau et qu’il a suffi de 5’ pour la remplacer : grrrrrr.

Vous m’opposerez que c’était pour mieux faire passer la « douloureuse » mais le technicien m’a confirmé que BAUER était ce que l’on faisait de mieux en la matière et que surtout, après avoir tout démonté, il avait trouvé le compresseur vieux de douze ans … « impeccable » (sic).

Bien évidemment, avant d’en arriver à cette heureuse conclusion, il a fallu que j’oublie de relever le fusible et ensuite, que le compresseur ne fonctionne qu’avec le GE ! Autant de coups au cœur à chaque fois que le compresseur ne voulait pas démarrer. Ce n’est plus un bateau mais un électrocardiogramme à l’effort à lui tout seul !

Autre bonne nouvelle : Chronopost a retrouvé la trace d’un de nos deux écrans Neovo (écrans de PC). La mauvaise nouvelle c’est qu’il est reparti à La Rochelle …

Nous avons commandé deux écrans de PC identiques pour l’intérieur du bateau. Ils sont arrivés chez « Pochon sa. La Rochelle » qui les a expédiés chez « Pochon sa. Martinique ». Les deux écrans sont partis ensemble mais un seul est arrivé à destination tandis que l’autre s’est perdu en route … et vient d’être retrouvé. La patience est la plus belle qualité du plaisancier.

Jeudi 09.

Alors que les grains succèdent aux grains (brrrrr), Gaëtan de « Caraïbe gréement » a procédé à l’expertise de notre mât comme prévu. Chapeau l’homme d’avoir osé monter dans le mât dans de telles conditions météo.

Le résultat de l’expertise n’est guère encourageant. Bien entendu, nous devons encore recevoir le rapport écrit mais sur base de ce que j’ai entendu, j’en conclus qu’il faut procéder au renouvellement de l’haubanage du mât avant d’envisager une traversée de l’Atlantique. Cela remet en question non seulement, la vente intervenue mais également, notre programme !

Du côté de la vente, ce n’était pas une surprise pour l’acheteur qui misait en fait, depuis le départ, sur ce rapport négatif pour me faire descendre le prix de vente fixé sur l’idée erronée que le haubanage était en parfait état ! Autant dire que je n’ai pas apprécié car le coup était manifestement prémédité. Je suspectais l’entourloupe au lendemain de la signature du contrat sous la condition du haubanage mais j’attendais le rapport d’expertise du mât pour prendre position. Maintenant, c’est fait.

Grâce à Gaëtan, « S.A.S.³ » est à nouveau équipé d’une girouette en tête de mât et cerise sur le gâteau, nous avons enfin pu récupérer notre écran extérieur Furuno que j’ai déjà remis en place. Je suis super heureux car nous voyons enfin le bout du tunnel et ce n’est pas trop tôt, à dire vrai. Sur base d’un décompte provisoire, nous avons dépassé les 16.000 € de frais de remise en état !!

Vendredi 10.

Le vent souffle en tempête et ce matin, il faisait très peu encourageant. Comme j’avais pris l’engagement de rapporter à Julien de « Caraïbe Marine », les outils empruntés pour le placement de l’écran Furuno, sans plus tergiverser, nous sommes partis en annexe, pour le « Marin » : pas vraiment une balade de santé.

Après cela, nous sommes partis faire quelques petites courses au « Leader Price ». C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu droit à me faire engueuler à trois reprises ! Sur le trajet, ce fut un hargneux qui estimait que j’allais trop vite alors que j’avais spécialement fait un détour pour lui atténuer notre vague d’étrave … soyez sympa et on vous crache dans la main.

Au ponton des annexes, un vieux con était en train de charger, à un train de sénateur, sa coque de noix rigide (pas de boudins stabilisateurs), de ses courses. Il y avait de la place au ponton mais un kayak s’était positionné parallèlement au ponton. Pas d’autre choix que de le faire tourner pour le positionner perpendiculairement et ainsi avoir accès au ponton. Si je l’ai fait avec beaucoup de douceur, je n’ai pu empêcher que le kayak pousse de côté la coque de noix du vieux con … qui en perdit l’équilibre et se retrouva la moitié du corps dans l’eau. Oups !

Il est certain que j’aurais pu attendre que le vieux con ait terminé de charger sa coque de noix avant de m’attacher au ponton mais dans un autre sens, il aurait pu être sympa en faisant tourner lui-même le kayak pour que Ann puisse monter sur le ponton. Comme toujours, tout est une question de point de vue.

A la caisse du « Leader Price », il y a foule ! Nous avons décidément très mal choisi notre moment pour faire des courses. Nous prenons une file et notre mal en patience. Presque arrivés à la caisse, nous relevons qu’il s’agit d’une caisse expresse (max. 10 articles) ! Bien entendu, nous aurions dû changer de caisse mais manifestement la caissière n’est pas regardante et toutes les personnes devant nous, ont bien plus de 10 articles. Nous serons les seules personnes à nous faire engueuler par une jeune Martiniquaise placée derrière nous ! Il faut dire que nous étions les seuls blancs dans la file … Pour faire bonne mesure, Ann a pris et payé 10 articles et moi, les 10 autres articles …

Samedi 11.

Nous avons carrément droit à une tempête de vent avec des pointes mesurées jusque 26 nœuds. Incroyable comme cela semble beaucoup plus effrayant au mouillage qu’en navigation où de telles pointes de vent sont loin d’être inhabituelles.

Les pires sont toujours les derniers arrivés sur le mouillage car bien évidemment, avec le vent qui a monté d’un cran, nous avons droit à des dérapages. En le cas d’espèce, il s’agit de « Mobata », battant pavillon canadien, qui en a profité que ses propriétaires n’étaient pas à bord, pour se faire tranquillement la malle. Alors que Ann était à deux doigts de faire appel à la cavalerie, les propriétaires âgés sont revenus à leur bord et ont immédiatement réancré … avant de repartir très inconsciemment et aussi rapidement, avec leur annexe ! La question qui demeure, est : leur nouvel ancrage va-t-il tenir ?? Encore quelques heures d’angoisse à vivre … Non, non, ils ne sont pas devant nous mais largement sur notre tribord. Ouf.

Maintenant que j’ai récupéré notre compresseur de plongée en ordre de marche, plus rien ne s’oppose, sur le papier, à ce que nous reprenions la plongée. C’est tragiquement exact mais les conditions météo sont tellement venteuses ou pluvieuses que l’envie n’y est pas ! Cela me chagrine beaucoup mais je ne vois aucune obligation à aller plonger si le cœur n’y est pas.

Dimanche 12.

Cela souffle toujours avec autant d’ardeur !

« Mobata » est parti aux aurores ce qui pourrait laisser supposer qu’il avait à nouveau dérapé, ce qui n’aurait rien d’imprévisible. Si votre ancre chasse à un endroit, il est parfois préférable de se trouver un autre type de fond.

Nous avons passé la journée dans le cockpit, sous le soleil. En fin d’après-midi, nous avions deux nouveaux voisins devant nous … Nouveau stresse !

Le soir, nous étions invités à l’apéro sur le Lagoon 45’ de location de Marc, un très vieil ami de Breskens (NL) mais malheureusement, nous avons dû décliner car nous avions déjà invité à dîner Chantal & Eric de « Hokulea » avec qui nous avons réalisé la traversée du Pacifique.

Très sympathique soirée, non sans nostalgie à penser que notre bateau est en vente et que peut-être nous faisions une méchante erreur.

Publié par : Ann & Stéphane | 6 février 2023

30.01 au 05.02.2023 – Vente sur le papier du moins, de « S.A.S.³ »

Lundi 30.

La météo est des plus agréable depuis deux ou trois jours. Cela fait du bien après une dizaine de jours un peu trop venteux.

Ludovic de « I.D.S. » est venu ce matin, remplacer le tuyau hydraulique défectueux de notre GE. Il reste convaincu qu’il s’agit là de la source de tous nos problèmes de fuite d’huile et pour ma part, je partage un avis radicalement opposé ! Il ne peut pas envisager que son travail de vendredi n’ait pas été réalisé correctement et moi, je pense le contraire ! Nous sommes réellement faits pour nous entendre …

Sentiment un peu spécial lorsqu’on voit arriver sur le mouillage, un bateau battant pavillon russe alors que nous sommes quotidiennement les témoins de leur barbarie en Ukraine. Je serais bien partisan de leur manifester de l’hostilité mais en vérité, tout le monde fait un gros semblant de rien ! S’ils ne sont pas très nombreux, ils sont malgré tout bien présents : je suppose qu’il s’agit de planqués qui ne sont pas concernés par « l’opération spéciale de police » de Poutine.

Mardi 31.

S’il fait beau avec un vent modéré à faible, nous ne sommes pas à l’abri d’un petit grain.

Ludovic est passé au bateau et pour une fois depuis le début, il a retiré ses œillères et admis – sans le dire – que son travail de vendredi n’avait pas été réalisé comme il aurait fallu. Comme il lui faudra à nouveau tout démonter … il reviendra lundi prochain (il part demain, à Saint Barth).

Alors que nous n’attendions plus de nouvelles de la part de notre brooker suite à notre réunion houleuse de vendredi passé, nous avons reçu l’information que « Paul » (un nom d’emprunt) acceptait nos conditions financières. La signature du compromis est prévue pour ce mercredi 15 heures !!!

Comme jusqu’à présent, nous ne parvenions pas à croire au sérieux de sa candidature, c’est pour nous, un véritable choc. Finies nos vacances en Martinique sur un voilier de rêve … bonjour la pluie, le froid et le verglas qui nous attendent à Bruxelles. Brrrrrr.

Mercredi 01.

Petit passage par « Diginav » récupérer notre PC navigation dont le programme MaxSea est affecté d’un beuk depuis qu’il est passé très malencontreusement entre les mains du « grand Jacques » ! Comme il fallait s’y attendre, « programme ancien, difficulté d’obtenir de nouveaux codes et bla-bla-bla », le système ne fonctionne pas ! En fait, le « grand Jacques » ne mérite pas la réputation qui lui est faite et je suis heureux de ne plus avoir à faire avec lui. Si seulement j’avais réfléchi à deux fois avant de m’adresser à ce cynique personnage !

Autre passage par « Caraïbe Marine » pour récupérer le nouveau manomètre de notre déssalinisateur ainsi que les nouvelles housses que nous avons commandées pour nos défenses. Hélas … au lieu de passer commande de deux paquets de deux housses comme nous l’avions demandé, la commande a porté sur un paquet de deux housses !! Je vous jure …

Vu la taille de nos défenses, nous sortons des « standards » en sorte qu’il faut à chaque fois, les commander !

Ensuite, rendez-vous chez notre brooker, avec les acheteurs de notre bateau …

Il est vrai que nous les avions déjà vus une fois et que le courant avait été plutôt bon. Cette fois-ci, le courant est tellement bien passé que nous avons passé toute la soirée ensemble à bord de « S.A.S.³ ». En fait, tout cela était prévisible : deux amoureux de « S.A.S.³ » qui rencontraient deux autres amoureux de « S.A.S.³ ». Comment voulez-vous que le courant ne passe pas en de telles conditions.

Pour une simple question de disponibilités, la sortie de l’eau avec expertise du bateau ne pourra pas se tenir avant le 08 mars ! Cela devrait nous permettre de poursuivre notre remise en état.

Jeudi 02.

Journée mouvementée avec une kirielle d’appels téléphoniques, d’E-mails en toutes les directions et de petits bricolages. Le pire de tous fut de remonter notre PC de navigation : je me suis énervé à friser la crise cardiaque ! Ne voulant jamais rien lâcher, je suis tout de même parvenu à mes fins … encore heureux car mourir sans voir la fin du film, aurait été indécent.

J’ai eu des nouvelles pour ma girouette B&G : tout d’abord, le prix d’une neuveest deux fois le prix d’une girouette « standard » ! Super … Quant à la pièce commandée en réparation de ma girouette, elle ne devrait arriver en Martinique, au mieux, que fin mars !!! Encore plus super … quand je pense que c’est depuis début décembre que j’attends !

Pour le surplus, nous nous démenons comme des diables pour finaliser la remise en état du bateau avant la cession de propriété mais à l’évidence, c’est quasiment « mission impossible ».

Vendredi 03.

Journée ensoleillée mais venteuse.

Pour ma girouette B&G, j’ai opté en finale, pour l’achat d’une neuve car nous souhaitons clôturer nos comptes pour le jour de la passation de propriété ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas en ce qui concerne le remplacement des vitres du carré ! Grrrr.

J’ai également eu des nouvelles de mon compresseur de plongée : il s’agirait cette fois, d’un condensateur que j’ai déjà remplacé il y a trois ans !!! Si ce nouveau diagnostique s’avère fondé, ce serait à la fois une excellente nouvelle et super râlant car d’une part, j’ai la pièce en réserve à bord et d’autre part, il ne faut que 5 minutes pour la remplacer. Quand je pense que j’ai pensé à le remplacer mais sans signe extérieur de détérioration comme la précédente fois, j’y ai renoncé …

Samedi 04.

Il fait toujours aussi venteux et avec le week-end, le nombre de bateaux sur le mouillage est à nouveau fort important.

Jusqu’à aujourd’hui, nos voisins ont respecté une distance minimale d’intimité. Bien entendu, difficile d’obtenir pareille courtoisie de la part des pays de l’Est. Cette fois, il s’agit d’un Polonais qui n’a rien trouvé de mieux, malgré notre opposition, de jeter l’ancre à hauteur de notre étrave, à une distance latérale tellement faible que j’ai bien cru un moment qu’il allait heurter notre bateau !

Tandis que madame déballait sa chaîne sans nous prêter la moindre attention, monsieur me répondait qu’il allait plus loin !! En fait, ils ont déballé tellement de mètres de chaîne que j’ai bien cru un moment qu’ils arriveraient au bout de leur ancrage. En finale, ils sont tout juste derrière nous. Joie.

Comme ils ont beaucoup « l’esprit troupeau », il est à craindre que toute la Pologne le rejoigne. Re-joie.

Dimanche 05.

Il fait beaucoup plus venteux (limite tempête) que la veille mais la présence du soleil atténue un peu le ressenti. Nous sommes effarés de constater combien le Dufour 512 « Donna », de notre Polonais roule et bouge dans tous les sens. A l’opposé, « S.A.S.³ » est remarquable de stabilité.

Comme il fallait le prévoir, tous les Polonais du coin nous tournent autour comme des mouches après un morceau de sucre. Je finirai par croire, qu’ils se connaissant tous !

Par une météo comme celle-là, le mieux à faire consiste à se terrer dans son cockpit ou son carré et lire un bon bouquin. Mais bien évidemment, ce sont les plus petites annexes, toujours surchargée d’inconscients, qui se baladent sur le plan d’eau ! Il ne faut pas toujours chercher bien loin la raison de cette inconscience : leur bateau est le plus souvent déjà surchargé et il s’agit d’une manière comme d’une autre, de donner à tout le monde un peu d’air en le style « allez faire un petit tour à terre, vous verrez comme c’est splendide ».

Succession de grains à l’infini durant la nuit, pas top pour laisser un capot de pont ouvert …

Publié par : Ann & Stéphane | 30 janvier 2023

23 au 29.01.2023 – Dans le mot « plaisance », il y a plaisir …

Lundi 23.

Le vent continue de souffler assez fort avec une relative accalmie en soirée. Si nous n’avons pas eu de pluie, nous n’avons pas eu non plus de soleil. En revanche, la plupart des bateaux qui nous encerclaient, sont partis tôt ce matin ! Ceci nous a permis de rajouter dix mètres de chaîne à notre ancrage.

Nous avons été, en annexe, réaliser quelques courses au « Marin » et la mer était assez dure comme souvent à cette époque. Nous avons de la chance d’avoir déjà une belle annexe car sinon, nous serions trempés à chaque fois.

Alors que nous ne les avions pas vus arriver, nous avons eu un contrôle de la douane !!!! C’est la toute première fois que nous sommes contrôlés en Martinique ! Vérification des papiers du bord, des passeports et quelques questions plus tard, ils repartaient en nous souhaitant une bonne journée. Aucun souci avec tout cela (en tour du monde, nous avons été contrôlés un nombre incalculable de fois) mais toujours curieux de connaître les raisons de leur choix d’autant qu’ils n’ont même pas demandé à visiter l’intérieur.

Mardi 24.

Du soleil mais aussi beaucoup de vent. Durant la soirée, un catamaran français de 43’ était venu s’ancrer (trop près, bien entendu …) sur notre arrière-tribord. Nous n’en étions pas des plus heureux mais nous ne nous attendions pas à le voir « décoller » en matinée, lors d’un coup de vent particulièrement soutenu !! Sous nos yeux, le catamaran a dérapé joyeusement vers deux autres bateaux. Plutôt effrayant à voir alors qu’avec le vent qui souffle en quasi-permanence, on aurait pu penser que son ancrage était forcément bon. Comment voulez-vous en ces circonstances, ne pas stresser à chaque fois que nous voyons un bateau jeter l’ancre devant nous.

Par bonheur, il n’a touché personne alors qu’il était seul à bord !! D’autant plus étonnant que j’avais vu deux autres personnes à bord, une heure plus tôt.

Comme j’attends toujours le retour de mon compresseur de plongée, régulièrement je m’informe de l’arrivée du « piston libre » qui vient de Métropole. En principe, il s’agit de la pièce défectueuse à remplacer. La bonne nouvelle du jour est que la pièce est enfin arrivée mais la mauvaise nouvelle est que la pièce commandée est elle-même défectueuse !!! Entre-temps, nous ne plongeons plus … cela fait deux mois pour ma part !!

Mercredi 25.

« Journée de la durite ! ». J’ai dû en pèter une dizaine en cours de journée ! En cause, plus d’internet (dépassement du forfait) et du même coup, pas de possibilité de commander un nouveau livre E-book et d’autre part, i-m-p-o-s-s-i-b-i-l-i-t-é de commander un nouvel écran extérieur Furuno (cartographie électronique) ! Cela fait depuis près de deux mois que j’essaie en vain de remplacer cet écran et aujourd’hui, j’ai eu le sentiment de me heurter à un mur :  aucune réponse claire, pas de suivi, des versions qui évoluent au cours du temps ! Incroyable mais vrai.

En fin de journée et grâce aux bons conseils de Philippe Jambon de « Pochon sa. » je pense que nous avons trouvé la solution à ce problème insoluble mais nous allons attendre de réceptionner l’écran avant de crier victoire.

Jeudi 26.

Il y a du soleil mais toujours autant de vent que cela commence un peu à fatiguer.

La journée a mal commencé avec l’annonce que nos vitres du carré ne seraient prêtes à être expédiées avant 4 à 5 semaines (prévoir en plus, deux à trois semaines avant que le colis ne parvienne en Martinique) !!! Je crois parfois rêver et je me pince pour me réveiller de ce cauchemar. Cela fait depuis septembre que nous avons passé commande …

En suivant l’exemple de Ann qui se force tous les jours, à aller nager, je me suis également mis à l’eau la peur au ventre ! Pourquoi ? Simplement parce que nous sommes entourés de crétins qui ne font aucune attention aux nageurs que ceux-ci soient équipés d’une bouée ou non. Evidemment, comme tous les autres, je ne reste pas à patauger derrière le tableau arrière du bateau. Il me faut me défouler en de longues foulées de brasse et donc, je m’éloigne pas mal du bateau. Enfin … j’y ai survécu cette fois encore.

J’ai appris à détester les scandinaves depuis que nous sommes arrivés aux Antilles ! En effet, nous avons eu souvent des « problèmes de communication » avec eux et plus encore, avec les Suédois et leur sans gêne incroyable quand vous ne tombez pas sur une réelle tête de cochon. Ceux qui me suivent depuis quelques temps, se rappelleront sans doute ces épisodes pénibles.

Aujourd’hui, en fin d’après-midi, un voilier battant pavillon danois, nous est remonté pour aller jeter l’ancre juste devant nous. Rien de répréhensible à cela, bien entendu. Comme je craignais qu’il s’installe au-dessus de notre ancre, je me suis placé à la proue du bateau. Par signes, j’ai essayé d’attirer son attention sur la présence de notre orin mais en bons malotrus, le skipper et sa compagne ont fait comme si j’étais parfaitement invisible. Très désagréable comme impression.

De manière peut-être surprenante aux yeux de certains mais ce sont les Français qui se montrent les mieux éduqués ! Il y a évidemment toujours les exceptions pour confirmer la règle mais dans l’ensemble, en les mêmes circonstances, j’aurais eu droit à un signe comme quoi ils avaient bien vu l’orin et en tenaient compte.

Je ne peux jamais m’empêcher de repenser à ce jour où, en Croatie, à bord d’un Bavaria 50’ de location, nous sommes arrivés dans une profonde baie. En me dirigeant vers ce que je supposais être un endroit libre pour y jeter l’ancre, je me suis fait copieusement engueuler (!!) par un Allemand qui me signifiait de manière très tonique que j’étais au-dessus de son ancre qui, si j’ai bien compris, couvrait toute la largeur de la baie !!! A vrai dire, je pense plutôt que notre présence l’indisposait et qu’il n’avait qu’une seule envie que nous allions nous faire pendre autre part. Pour la petite histoire, nous sommes – bien évidemment – allés jeter l’ancre plus profondément dans la baie.

Vendredi 27.

10 heures : je viens de pousser la plus belle gueulante de ma vie auprès de « I.D.S. » !

Nous avons une fuite d’huile au GE et à cette suite, nous avons fait remplacer les silentblocs. Comme il fallait sans doute s’y attendre, cette réparation n’a pas solutionné notre problème de fuite. Ludovic a diagnostiqué cette fois, un joint défaillant dont le remplacement nécessite d’ouvrir quasiment totalement le GE …

Devant un agenda « overbooké », il me réserve toute la journée de ce vendredi : « je suis son seul client du jour (sic) ».

Vendredi c’est la veille du week-end et je sais par expérience, qu’à 16.30 heures, le copain Ludo arrête sa journée. Que le GE reste à moitié ouvert et donc inutilisable pour tout le week-end ne fait pas partie des préoccupations du copain Ludo. Aussi, prenant conscience du risque encouru, nous lui téléphonons hier pour remettre le rendez-vous à un autre jour de semaine. Il nous rassure sur la faisabilité du travail en une journée et nous précise qu’il sera au bateau, entre 8.30 et 9 heures.

Ne le voyant pas venir, nous lui téléphonons et il m’assure arriver dans 30’ … « le temps de s’occuper de deux ou trois clients (sic) » !!! Jusque 10 heures, la moutarde a eu le temps de monter jusqu’à mes narines jusqu’à ce que j’explose.

Il semblerait que chez « I.D.S. » mais c’est également vrai chez la plupart des intervenants nautiques, il y a les « clients » qui passeront toujours en priorité et les « sous-clients » qui passeront toujours après les autres ! Pour bénéficier de la catégorie « sous-clients », il suffit de vous montrer compréhensif et de payer vos factures dans l’heure de leur réception. En fait, il n’y a que ceux qui gueulent (les « emmerdeurs ») qui sont servis comme des rois !

Du côté de notre compresseur de plongée, ce n’est pas mal non plus. Pour rappel, le problème est le suivant : le moteur s’arrête avant d’atteindre les 300 bars. Par le passé, un premier réparateur nous a remplacé (à grands frais) les clapets, j’ai pour ma part, remplacé un condensateur et « Nautica Air Service » vient de remplacer le « piston mobile » par un autre emprunté sur un autre compresseur et tout cela … pour des nèfles ! Il s’agirait maintenant d’un problème au niveau du moteur sauf que celui-ci tourne très bien jusque passer 200 bars …

 Si mon réparateur avait pensé réaliser ce « test » dès la réception du compresseur, j’aurais gagné un mois de temps et d’énervements …

En début d’après-midi, réunion houleuse à bord, avec Jean-Paul, le patron de Stéphanie, notre brooker !! Voilà ce qui arrive quand votre brooker veut jouer la carte du candidat acheteur en oubliant que c’est vous qui payez sa commission en cas de vente …

Samedi 28.

Si Ludo a pu remonter le GE le jour même, il est malheureusement apparu que son intervention n’a guère solutionné le problème ! En fait, la fuite d’huile est même deux fois plus importante qu’auparavant !!!

Averti de la situation, ce dernier est passé en fin de matinée pour constater la problématique. En cherchant, il a trouvé une conduite qui, manifestement, fuitait. Celle-ci se situe par chance, sur la face accessible du GE mais comporte des embouts spéciaux que seul un spécialiste en hydraulique peut fournir. Cela solutionnera-t-il définitivement le problème est une autre inconnue. J’en doute beaucoup …

Nous avons eu la visite de Eric et Izi de « Adventure » le catamaran 64’ qui était notre voisin au Carénage. Un agréable moment de détente où nous avons pu partager sans retenue, nos soucis techniques respectifs.

Dimanche 29.

Nous avons retrouvé un internet performant. Il nous a quand même fallu attendre plus de 48 heures et surtout, cela s’est réalisé en deux étapes : première étape, un internet lent et rameur pendant plus de 24 heures et puis la seconde étape, avec un internet performant.

Joie, ma fille, Marie-Charlotte, est parvenue à régler mon problème de E-book ! En même temps que nous perdions l’internet au bateau, il ne nous a plus été possible d’acheter un nouveau livre pour mon E-book !! Ne croyant pas aux coïncidences (je sais, je sais, je lis beaucoup trop de romans policiers), j’avais mis le beuk de mon livre électronique en relation avec la perte de l’internet du bateau sauf que cela n’en était manifestement pas la cause.

Nous avons eu la visite de Valérie et de Laurent de « Flona ». Nous avons passé un très agréable moment ensemble tandis que la météo était clémente : soleil et vent moyen.

Publié par : Ann & Stéphane | 23 janvier 2023

16 au 22.01.2023 – Une nouvelle vie qui commence ?

Lundi 16.

J’ai bien failli aller jouer au Loto ! Imaginez un peu : nos vitres sont enfin arrivées chez notre fabriquant hollandais, notre courtier nous envoie un courrier rectificatif divisant par deux (!), la prime et la franchise d’assurance si nous rejoignons l’Europe et les silentblocs de notre GE sont arrivés pour 13 heures … STOP, les bonnes nouvelles s’arrêtent malheureusement là.

Ce matin c’était un peu la cohue avec deux nouveaux voisins qui se sont amarrés là où en principe, l’amarrage est interdit mais qu’en ont-ils à faire ? Le premier est un catamaran finlandais qui a passé la semaine passée à un emplacement perpendiculaire au ponton et donc, loin de nous. Pourquoi ce crétin est-il revenu pour venir se coller à nous ?? Il y a juste le ponton qui nous sépare : je ne fais pas du bateau pour le plaisir de partager mon intimité avec le premier paysan, fusse-t-il finlandais, venu. Le second, un monocoque français, du genre SDF des mers qui considère le ponton comme une extension de sa barquette : grrrrrrr. Je sais, je sais, je ne suis pas du genre « babacool » mais je continue à avoir des difficultés avec les malotrus de tout poil.

Vers 14.30 heures, nous avons eu la visite tant attendue de Ludovic de « I.D.S. » qui a – enfin – attaqué le remontage de notre GE. J’en ai profité pour lui demander d’en faire l’entretien. Malheureusement vers 17.30 heures, il a déclaré forfait en prévoyant de revenir le lendemain pour … 7 heures du matin !

Mardi 17.

Si nous nous sommes levés pour 7 heures, nous n’avons vu arriver Ludovic que vers 14.30 heures ! Pas étonnant puisqu’il savait que nous avions loué une voiture pour aller faire des courses : essentiellement, nous recherchions une nouvelle télévision pour notre cabine propriétaire.

Si nous l’avons vu c’est que tout simplement, ne pouvant retrouver le même modèle de télévision que celle qui équipait notre bateau (encastrement sur mesure, bien entendu), nous avons pris la décision de revenir au bateau pour prendre des mesures complémentaires. Notre choix a -t-il été judicieux ou non ? C’est une fois qu’elle sera montée que nous pourrons en juger. La difficulté résidait en la connectite de l’appareil et à sa largeur. La télévision achetée semble s’adapter à ses deux problématiques

Mercredi 18.

Lorsque Ludovic a procédé hier, à un essai de notre GE, il a constaté que la pompe à eau de mer fuitait lorsque le groupe s’arrêtait ! Ce matin, il est donc repassé à bord pour démonter la pompe et la réparer en atelier avant de la remonter.

Nous aurions pu quitter la marina pour la baie « Sainte Anne » dès midi mais nous avons préféré profiter de notre après-midi pour remettre de l’ordre dans le bateau et procéder à un petit nettoyage intérieur bien nécessaire. Il faut préciser que nos insupportables voisins sont justement partis tous les deux en fin de matinée !

En fin d’après-midi, nous en avons profité pour un petit MacDo bien sympathique.

Jeudi 19.

Le vent souffle un peu fort mais rien de très extraordinaire … au contraire, cela donne de l’air. Nous avons quitté la marina de Carénantilles pour la baie « Sainte Anne » avec la crainte de ne pas trouver de place assez proche du village. Il y a encore peu nous aurions fui la foule en nous éloignant au maximum mais j’ai un peu changé car en tout état de cause, il y en aura toujours un pour venir nous tenir la main ! En ces conditions, autant anticiper et aller tout de suite au contact. Cette fois c’est un Espagnol qui en fait les frais et j’en suis navré pour lui. Si cela n’avait tenu qu’à moi, nous aurions jeté l’ancre plus en avant de sa position mais c’était Ann à la barre …

Il faut croire que cela le dérangeait également mais peu de temps après notre arrivée, notre Espagnol a remis une bonne longueur de chaîne en sorte que la distance entre nos deux bateaux est maintenant parfaite.

Une heure plus tard, un Allemand avec sa grosse barcasse, n’avait pas autant de scrupules et jetait son ancre sur notre bâbord ! Par bonheur, son étrave n’arrive pas à hauteur de notre cockpit.

La première chose qu’il m’a paru impérieux de réaliser, fut le nettoyage du franc-bord tribord ! Un travail é-p-o-u-v-a-n-t-a-b-l-e en raison d’un plan d’eau un peu trop agité pour ce genre d’opération. Mais bon, le travail est fait.

Le moustique est désormais, une espèce animale en voie d’extinction à bord ! Sus aux rescapés, donc !

Evidemment, cela bouge un peu et le soir, nous devons mettre le GE mais quelle vie différente ! Que dis-je ? Quel monde de différences ! Nous revivons dans tous les sens du terme même si je dois avouer qu’après un mois passé en marina, j’avais fini par y prendre certaines habitudes. De manière quasi instantanée, je me suis parfaitement adapté à notre nouveau cadre de vie.

Si plus d’une fois, nous avions fini par nous emmerder à la marina, au mouillage, je peux rester des heures à contempler bêtement tout ce qui nous entoure et encore, je n’ai pas encore repris mon rôle de concierge ! Un spectacle vivant et évolutif nous entoure et c’est ce qui fait tout son charme.

Vendredi 20.

En fin de matinée, Stéphanie, notre broker, a fait visiter, en vidéo conférence, notre bateau à un candidat qui se dit très intéressé. A la suite de cette visite virtuelle, nous avons eu droit à la visite physique cette fois, d’un autre candidat tout aussi intéressé. Un troisième candidat n’a pu être atteint par téléphone, en temps utiles. Amusant mais depuis quelques jours, notre voilier semble susciter bien des convoitises au point que nous nous demandons si nous aurons le bonheur de pouvoir rester à bord jusque fin mai !

Cela fait depuis bien longtemps que je n’ai plus passé une « soirée télé » !! Pourquoi ??

Tout d’abord parce qu’à la marina, les températures sont bien plus élevées qu’au mouillage en sorte qu’il est plus agréable de rester à l’extérieur, dans le cockpit ! Alors, qu’au mouillage, au contraire, on finit par vouloir se protéger de températures un peu trop basses le soir !!

Ensuite, parce qu’à la marina, je ne captais correctement que TF1 et M6 !! Pour un motif que j’ignore, toutes les autres chaînes étaient handicapées par des arrêts fréquents sur image ! Ce problème n’existe pas au mouillage où il est possible de regarder la vingtaine de chaînes de Canal+ avec une parfaite qualité.

Samedi 21.

Alors que nous sommes tous les deux de très grands dormeurs, depuis que nous sommes sur le bateau, nous nous réveillons naturellement au grand plus tard à 8.30 heures !! Il est généralement 7 heures. Il est vrai qu’en ce qui me concerne, je vais toujours me coucher avant minuit alors qu’à la maison, c’est toujours bien après minuit.

Après toutes les péripéties des derniers jours, nous avons besoin de tranquillité voire de repos. Si, à notre réveil, il fait cra-cra à souhait … en fin de matinée, le soleil a refait son apparition. Ouf.

Nous profitons pleinement de cette journée au point qu’en fin d’après-midi, je trouverai même le courage d’aller nager. J’en ai évidemment profité pour vérifier l’ancrage du catamaran qui est devant nous. Ceci me permettra malgré une visibilité toute relative, de revoir sous la coque du bateau, notre ami « Toto », le barracuda.

Il y a pas mal de circulation sur le plan d’eau ce qui, à la veille d’un week-end, n’est guère surprenant. Quant au vent, il joue les tobogans !

Dimanche 22.

Quand on est « concierge » comme moi, on finit par développer un sens aigu de l’observation. Quand donc, durant la nuit, un voilier est venu jeter l’ancre sur notre tribord, sur l’ancre de notre Espagnol, avec un équipage qui ripaille dans le cockpit jusqu’à pas d’heure, j’ai pensé qu’il s’agissait de Polonais et j’avais, évidemment, raison ! Le plus amusant demeure que j’avais justement fait la réflexion à Ann que cette saison, je n’avais pas encore vu de bateaux arriver de nuit sur le mouillage …

Incroyable mais les moustiques semblent avoir déserté subitement notre bord ! A peine l’avais-je noté dans mon journal que j’en tuais deux dont un plein de sang. Au goût, je dirais que c’est plutôt le mien !

Il y a beaucoup de monde sur le mouillage et notre « espace vital » se réduit de manière drastique mais nous ne pouvons rien y faire que de prendre notre mal en patience. Pour ne rien arranger, la météo est des plus cra-cra.

PS. Le Sun Odyssey 40′ qui arbore dans le mât, le pavillon espagnol est, en réalité, polonais !

Publié par : Ann & Stéphane | 16 janvier 2023

09 au 15.01.2023 – Une attente interminable et sans perspective !

Lundi 09.

Du soleil et des nanas !! Enfin, en fait de « nana », je n’ai dans mon champ de vision que « bobonne ». Mais, attention, c’est « ma nana » (on se récupère comme on peut …).

Je vous rassure de suite, la pluie n’est jamais loin.

Du monde, beaucoup de monde et essentiellement, des catamarans : les Antilles sont le royaume des catamarans ! Sur le tarmac, il y a deux Sun Reef de 80’ et ce matin, c’est un de 67’ qui a fait sa sortie de l’eau. Sur mon ponton, j’en ai un de 64’ et un autre, plus grand encore.

Si j’avais pensé que ce début de semaine nous ferait progresser en nos diverses affaires, j’en suis pour mes frais puisque le mot d’ordre « patience » reste de vigueur.

Mardi 10.

Journée cra-cra avec pas mal de pluie en matinée mais malgré ce tableau peu engageant, Ann a réussi le véritable exploit de nous dégoter un réparateur (Fidelec) pour notre sèche-linge et, de surcroît, il est venu quasi immédiatement !!! Avec beaucoup de méticulosité et de compétence, il nous a réparé notre appareil : un condensateur du système d’allumage serait en cause. Ce sont des journées comme on aimerait en connaître davantage …

Je n’oserais prétendre à une étude quelque peu sérieuse mais cette année reste pour moi, celle des Polonais, des Scandinaves et des Allemands ! Avec les Polonais, il faut toujours savoir regarder au-delà des apparences car souvent mais beaucoup moins aujourd’hui, ils battent le pavillon d’une autre nationalité ! Pour s’y retrouver, il suffit d’observer la première barre de flèche sur bâbord. C’est à celle-ci que la « vraie » nationalité de l’occupant est arborée.

Mercredi 11.

En principe, Ludovic de « I.D.S. » venait ce matin pour remonter notre GE. En lieu et place, ce dernier nous a téléphoné pour nous annoncer que les silentblocs n’arriveraient que ce vendredi et qu’il viendrait à bord, lundi prochain … patience, patience, patience.

S’il y a des avantages certains à être en marina (eau, électricité, facilité d’accès à bord, poubelles, proximité des magasins, les techniciens se déplacent plus facilement jusqu’au chantier), il y a aussi des inconvénients comme la promiscuité (sur ce point, amarré au ponton des grands yachts, nous jouissons d’une relative intimité en n’ayant pas de voisin accolé à notre franc-bord), les moustiques (nous avons connu bien pire mais il n’empêche que nous avons quelques moustiques à bord et que je suis piqué de la tête aux pieds), une réception de la TV satellitaire problématique sur de nombreuses chaînes.

Visite surprise mais très agréable, de Patrick de « Sarama » accompagné par Thierry de « Oceania » dont nous avons fait l’agréable connaissance. Nous avons rencontré Patrick en le cadre de notre tour du monde et nous sommes restés depuis lors toujours en contact.

Jeudi 12.

Pour une raison inconnue, le trafic de bateaux est très calme aujourd’hui !! Celui des « annexes » reste par contre, un ballet incessant et très remuant : c’est toujours à celui qui fera le plus de vagues …

Nous avons eu la visite de Valérie de « Flona » qui a, un temps, rompu la monotonie de notre journée de lecture. Ce n’est pas que nous n’adorons pas lire mais lorsque durant toute la semaine, il s’agit de votre seule occupation … Depuis son AVC, c’est la première fois que je suis parvenu à faire renouer Ann avec la lecture et j’en suis extrêmement heureux. J’ai toujours connu mon épouse avec un livre à la main que cela en était parfois exaspérant. Lors d’une traversée sur la GB, elle m’avait promis de s’interrompre de lire durant le week-end et n’avait pris avec elle, aucun livre. Je suis quand même parvenu à la surprendre à lire … un mode d’emploi !

Question bruit, nous sommes servis : cela fait le second jour que notre grand voisin catamaran se fait ouvrir la boîte crânienne ! Impossible de savoir exactement quel est le problème mais ce qui est sûr c’est que la latte par latte, tout le revêtement du « toit du carré » est d’abord découpé à la disqueuse puis arraché !!!!

Autre sujet de préoccupations, le nombre de moustiques augmente sensiblement à l’intérieur du bateau. Au départ, c’est à peine si on prenait conscience de leur présence mais aujourd’hui, il suffit parfois de déplacer un objet pour en voir trois ou quatre s’envoler sous nos yeux ahuris.

Vendredi 13.

Nous nous sommes réveillés au son de la disqueuse de notre voisin ! A notre avis, il souhaite transformer son catamaran en « décapotable », ce n’est pas possible autrement. Mais impossible d’y voir quelque chose, il est beaucoup trop haut par rapport au ponton à moins de monter dans notre mât.

Pas de pluie pour une fois et toujours, un ballet incroyable « d’annexes » en tout genre.

Depuis le début de la semaine, j’essaye d’obtenir des informations mais le résultat des courses est démoralisant au possible: nos fenêtres du carré parties le 3 janvier, ne sont toujours pas arrivées chez le fabriquant aux Pays-Bas, ma commande d’un écran Furuno est toujours dans l’expectative d’un événement inconnu, les silentblocs du GE seraient (conditionnel) arrivés en Martinique, nos écrans de PC seraient (conditionnel) arrivés chez « Pochon sa. » à La Rochelle (F), pas de nouvelles de la réparation de mon compresseur de plongée, pas de nouvelles de notre girouette B&G, pas de nouvelles non plus de notre PC de navigation mais cela, avec Jacques de « Diginav », n’a rien d’étonnant ! Pour survivre sur une île, il faut un moral d’acier et un optimisme qui frise la bêtise.

Samedi 14.

Nous avons passé la journée chez Marijke (amie d’enfance de Ann) et Pascale. Nos amies ont loué pour un mois, un très chouette bungalow avec piscine situé sur les hauteurs du « Marin ». La vue y est magnifique et englobe le « Marin » ainsi que la « baie Sainte Anne ». Du même coup, nous avons pu nous rendre compte du nombre incroyable de bateaux : il y a réellement foule à « Sainte Anne ».

Hier, pendant que Ann était chez le coiffeur, je suis allé en annexe, y faire un tour et effectivement, je n’y ai pas trouvé beaucoup de place pour y caser notre barquette. Evidemment, depuis que les autorités ont installé une zone d’exclusion tout le long du littoral, si la place ne manque pas, tout le monde a dû s’adapter et contraint de jeter l’ancre plus au large.

Dimanche 15.

J’ai pu m’entretenir quelques instants avec le skipper canadien de « Selika » le catamaran « décapotable ». En fait, il s’agit d’un bateau électrique (!) qui fonctionne grâce à des panneaux solaires placés sur le toit du carré. Ceux d’origine étaient souples mais ont été enlevés car ils ont été à l’origine d’un départ d’incendie ! Ceux qui vont être placés dans les jours à venir, seront rigides. Quant aux lattes qui ont été arrachées, il s’agit, en fait, du support des anciens panneaux solaires. CQFS.

Il fait beau, il fait chaud, il n’y a pas beaucoup de vent et nous aurions envie de nous baigner … Pas de quoi se plaindre donc et pourtant, on s’emmerde ferme tout en cuisant sur place !

Older Posts »

Catégories