Publié par : Ann & Stéphane | 23 janvier 2023

16 au 22.01.2023 – Une nouvelle vie qui commence ?

Lundi 16.

J’ai bien failli aller jouer au Loto ! Imaginez un peu : nos vitres sont enfin arrivées chez notre fabriquant hollandais, notre courtier nous envoie un courrier rectificatif divisant par deux (!), la prime et la franchise d’assurance si nous rejoignons l’Europe et les silentblocs de notre GE sont arrivés pour 13 heures … STOP, les bonnes nouvelles s’arrêtent malheureusement là.

Ce matin c’était un peu la cohue avec deux nouveaux voisins qui se sont amarrés là où en principe, l’amarrage est interdit mais qu’en ont-ils à faire ? Le premier est un catamaran finlandais qui a passé la semaine passée à un emplacement perpendiculaire au ponton et donc, loin de nous. Pourquoi ce crétin est-il revenu pour venir se coller à nous ?? Il y a juste le ponton qui nous sépare : je ne fais pas du bateau pour le plaisir de partager mon intimité avec le premier paysan, fusse-t-il finlandais, venu. Le second, un monocoque français, du genre SDF des mers qui considère le ponton comme une extension de sa barquette : grrrrrrr. Je sais, je sais, je ne suis pas du genre « babacool » mais je continue à avoir des difficultés avec les malotrus de tout poil.

Vers 14.30 heures, nous avons eu la visite tant attendue de Ludovic de « I.D.S. » qui a – enfin – attaqué le remontage de notre GE. J’en ai profité pour lui demander d’en faire l’entretien. Malheureusement vers 17.30 heures, il a déclaré forfait en prévoyant de revenir le lendemain pour … 7 heures du matin !

Mardi 17.

Si nous nous sommes levés pour 7 heures, nous n’avons vu arriver Ludovic que vers 14.30 heures ! Pas étonnant puisqu’il savait que nous avions loué une voiture pour aller faire des courses : essentiellement, nous recherchions une nouvelle télévision pour notre cabine propriétaire.

Si nous l’avons vu c’est que tout simplement, ne pouvant retrouver le même modèle de télévision que celle qui équipait notre bateau (encastrement sur mesure, bien entendu), nous avons pris la décision de revenir au bateau pour prendre des mesures complémentaires. Notre choix a -t-il été judicieux ou non ? C’est une fois qu’elle sera montée que nous pourrons en juger. La difficulté résidait en la connectite de l’appareil et à sa largeur. La télévision achetée semble s’adapter à ses deux problématiques

Mercredi 18.

Lorsque Ludovic a procédé hier, à un essai de notre GE, il a constaté que la pompe à eau de mer fuitait lorsque le groupe s’arrêtait ! Ce matin, il est donc repassé à bord pour démonter la pompe et la réparer en atelier avant de la remonter.

Nous aurions pu quitter la marina pour la baie « Sainte Anne » dès midi mais nous avons préféré profiter de notre après-midi pour remettre de l’ordre dans le bateau et procéder à un petit nettoyage intérieur bien nécessaire. Il faut préciser que nos insupportables voisins sont justement partis tous les deux en fin de matinée !

En fin d’après-midi, nous en avons profité pour un petit MacDo bien sympathique.

Jeudi 19.

Le vent souffle un peu fort mais rien de très extraordinaire … au contraire, cela donne de l’air. Nous avons quitté la marina de Carénantilles pour la baie « Sainte Anne » avec la crainte de ne pas trouver de place assez proche du village. Il y a encore peu nous aurions fui la foule en nous éloignant au maximum mais j’ai un peu changé car en tout état de cause, il y en aura toujours un pour venir nous tenir la main ! En ces conditions, autant anticiper et aller tout de suite au contact. Cette fois c’est un Espagnol qui en fait les frais et j’en suis navré pour lui. Si cela n’avait tenu qu’à moi, nous aurions jeté l’ancre plus en avant de sa position mais c’était Ann à la barre …

Il faut croire que cela le dérangeait également mais peu de temps après notre arrivée, notre Espagnol a remis une bonne longueur de chaîne en sorte que la distance entre nos deux bateaux est maintenant parfaite.

Une heure plus tard, un Allemand avec sa grosse barcasse, n’avait pas autant de scrupules et jetait son ancre sur notre bâbord ! Par bonheur, son étrave n’arrive pas à hauteur de notre cockpit.

La première chose qu’il m’a paru impérieux de réaliser, fut le nettoyage du franc-bord tribord ! Un travail é-p-o-u-v-a-n-t-a-b-l-e en raison d’un plan d’eau un peu trop agité pour ce genre d’opération. Mais bon, le travail est fait.

Le moustique est désormais, une espèce animale en voie d’extinction à bord ! Sus aux rescapés, donc !

Evidemment, cela bouge un peu et le soir, nous devons mettre le GE mais quelle vie différente ! Que dis-je ? Quel monde de différences ! Nous revivons dans tous les sens du terme même si je dois avouer qu’après un mois passé en marina, j’avais fini par y prendre certaines habitudes. De manière quasi instantanée, je me suis parfaitement adapté à notre nouveau cadre de vie.

Si plus d’une fois, nous avions fini par nous emmerder à la marina, au mouillage, je peux rester des heures à contempler bêtement tout ce qui nous entoure et encore, je n’ai pas encore repris mon rôle de concierge ! Un spectacle vivant et évolutif nous entoure et c’est ce qui fait tout son charme.

Vendredi 20.

En fin de matinée, Stéphanie, notre broker, a fait visiter, en vidéo conférence, notre bateau à un candidat qui se dit très intéressé. A la suite de cette visite virtuelle, nous avons eu droit à la visite physique cette fois, d’un autre candidat tout aussi intéressé. Un troisième candidat n’a pu être atteint par téléphone, en temps utiles. Amusant mais depuis quelques jours, notre voilier semble susciter bien des convoitises au point que nous nous demandons si nous aurons le bonheur de pouvoir rester à bord jusque fin mai !

Cela fait depuis bien longtemps que je n’ai plus passé une « soirée télé » !! Pourquoi ??

Tout d’abord parce qu’à la marina, les températures sont bien plus élevées qu’au mouillage en sorte qu’il est plus agréable de rester à l’extérieur, dans le cockpit ! Alors, qu’au mouillage, au contraire, on finit par vouloir se protéger de températures un peu trop basses le soir !!

Ensuite, parce qu’à la marina, je ne captais correctement que TF1 et M6 !! Pour un motif que j’ignore, toutes les autres chaînes étaient handicapées par des arrêts fréquents sur image ! Ce problème n’existe pas au mouillage où il est possible de regarder la vingtaine de chaînes de Canal+ avec une parfaite qualité.

Samedi 21.

Alors que nous sommes tous les deux de très grands dormeurs, depuis que nous sommes sur le bateau, nous nous réveillons naturellement au grand plus tard à 8.30 heures !! Il est généralement 7 heures. Il est vrai qu’en ce qui me concerne, je vais toujours me coucher avant minuit alors qu’à la maison, c’est toujours bien après minuit.

Après toutes les péripéties des derniers jours, nous avons besoin de tranquillité voire de repos. Si, à notre réveil, il fait cra-cra à souhait … en fin de matinée, le soleil a refait son apparition. Ouf.

Nous profitons pleinement de cette journée au point qu’en fin d’après-midi, je trouverai même le courage d’aller nager. J’en ai évidemment profité pour vérifier l’ancrage du catamaran qui est devant nous. Ceci me permettra malgré une visibilité toute relative, de revoir sous la coque du bateau, notre ami « Toto », le barracuda.

Il y a pas mal de circulation sur le plan d’eau ce qui, à la veille d’un week-end, n’est guère surprenant. Quant au vent, il joue les tobogans !

Dimanche 22.

Quand on est « concierge » comme moi, on finit par développer un sens aigu de l’observation. Quand donc, durant la nuit, un voilier est venu jeter l’ancre sur notre tribord, sur l’ancre de notre Espagnol, avec un équipage qui ripaille dans le cockpit jusqu’à pas d’heure, j’ai pensé qu’il s’agissait de Polonais et j’avais, évidemment, raison ! Le plus amusant demeure que j’avais justement fait la réflexion à Ann que cette saison, je n’avais pas encore vu de bateaux arriver de nuit sur le mouillage …

Incroyable mais les moustiques semblent avoir déserté subitement notre bord ! A peine l’avais-je noté dans mon journal que j’en tuais deux dont un plein de sang. Au goût, je dirais que c’est plutôt le mien !

Il y a beaucoup de monde sur le mouillage et notre « espace vital » se réduit de manière drastique mais nous ne pouvons rien y faire que de prendre notre mal en patience. Pour ne rien arranger, la météo est des plus cra-cra.

PS. Le Sun Odyssey 40′ qui arbore dans le mât, le pavillon espagnol est, en réalité, polonais !


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