Publié par : Ann & Stéphane | 13 février 2023

06 au 12.02.2023 – Annulation de la vente de « S.A.S.³ » et renégociation !

Lundi 06.

Tous les lundis, le plan d’eau se vide comme un évier dont on a retiré la bonde ! Incroyable. Pour le surplus, il fait fort venteux (trop à mon goût) et cela remue pas mal. Autant dire que la mise à l’eau de l’annexe fut quelque peu sportive. Ma principale préoccupation était d’éviter que la coque en aluminium de l’annexe vienne heurter la jupe arrière.

Ludovic de « I.D.S. » s’est fait bien entendu attendre comme s’il n’avait pas besoin de toute sa journée pour réparer la fuite d’huile de notre GE … Enfin, en fin de matinée, il faisait son apparition. Pas difficile de comprendre que le travail lui pesait lourdement et quelque part on peut le comprendre.

Ayant rendez-vous chez le coiffeur, au Marin, je suis parti seul avec l’annexe alors que même si le vent était un peu plus praticable, la mer restait agitée. Après la tonte, j’ai fait un petit détour par le « Leader Price » où j’ai pu acheter tout ce que Ann n’aurait pas acheté …

De retour au bateau, le copain Ludo en avait terminé avec le GE !!! En fait, tout est remonté sauf la PTO (pompe hydraulique) ce qui n’empêche nullement le GE de tourner normalement. Nous allons donc pouvoir vérifier si cette fois, il a été porté remède à notre fuite d’huile et en le cas contraire, il est beaucoup plus aisé de cerner l’origine de la fuite.

Mardi 07.

Nous avons été réveillés par des voix d’enfants ! En mon rêve, j’étais à proximité d’un jardin d’enfants mais après quelques minutes, je me suis réveillé et j’ai regardé, de mon lit, le hublot bâbord pour relever la présence d’un mât important : un autre bateau s’était mis à couple de nous !!!!!!!

Je n’en croyais pas mes yeux.

Nous sommes immédiatement sortis pour relever que « notre » Polonais qui a quatre enfants (cfr. article précédent) essayait de relever son ancre : la distance entre son étrave et notre coque n’était que de quelques centimètres et ils n’avaient même pas sortis leurs défenses !!!!!!!!! Comment il ne nous a pas touchés, reste encore un mystère mais c’est une certitude : vous pensez bien que j’ai examiné la coque à deux fois.

Evidemment que cette situation était des plus prévisible depuis sa prise d’ancrage particulièrement crétine et nous attendions avec une certaine anxiété le moment où il voudrait partir. Plus crétin que ce Polonais, c’est difficile de trouver et pourtant si vous connaissiez le nombre de ces crétins en liberté, vous hésiteriez à acheter un bateau.

Pas encore remis de nos émotions, Ludo nous appelait pour savoir si sa réparation avait été efficace. N’ayant pas voulu gâcher ma nuit, prudemment, je n’avais pas encore vérifié. Le cœur battant encore la chamade, j’ai donc retiré la serviette absorbante pour relever qu’elle était restée propre. Je n’en croyais pas mes yeux !

Petit rappel … j’ai signalé la présence de la fuite d’huile à « I.D.S. » à la mi-décembre !

Comme il fallait m’achever, nous recevions un E-mail de « Pochon sa. La Rochelle » nous informant de la réception du code nécessaire à la réinstallation de notre programme de navigation MaxSea alors que selon le « grand Jacques » de « Diginav » il était quasiment impossible de se procurer le code car le programme était trop ancien …

Quelques minutes plus tard, Julien de « Caraïbe Marine » m’informait que notre nouvelle girouette B&G était arrivée la veille !!! Je n’ose à peine y croire tellement c’est irréel.

Et pour clôturer cette matinée à rebondissements, nous apprenions que notre écran extérieur Furuno était bloqué en douane et que nous devions recourir à un transitaire. Seul petit bémol c’est que du même coup, nous aurons divers frais supplémentaires à supporter !

Sur ces entrefaites et à l’encontre de toutes ses habitudes, Ludo arrivait alors que nous étions encore en pyjama ! Rapidement, il a remonté la PTO et ensuite, il nous a précisé que sa seconde intervention était prise en garantie ! Là, je n’en croyais pas mes oreilles, cette fois.

Il y a quelques années, lors d’une précédente intervention pour une fuite d’huile également mais sur l’arrière du GE, il avait été contraint de recommencer son intervention. Sur la facture, les deux interventions nous avaient été facturées ce qui avait créé un léger froid entre nous.

Mercredi 08.

Pas moyen de trouver un véhicule à louer avant … mars !!! En cause ? Les vacances de Carnaval ! Par bonheur, Valérie de « Flona » nous a très gentiment proposé sa Kia et grâce à cela, nous avons pu aller jusque « Nautica Air Service », récupérer notre compresseur de plongée. Ayant en réserve un condensateur de rechange (impossible de le trouver sans le commander …), il a suffi de le remplacer pour que tout fonctionne à nouveau à la perfection. Deux mois d’attente et d’énervements alors que j’avais la pièce au bateau et qu’il a suffi de 5’ pour la remplacer : grrrrrr.

Vous m’opposerez que c’était pour mieux faire passer la « douloureuse » mais le technicien m’a confirmé que BAUER était ce que l’on faisait de mieux en la matière et que surtout, après avoir tout démonté, il avait trouvé le compresseur vieux de douze ans … « impeccable » (sic).

Bien évidemment, avant d’en arriver à cette heureuse conclusion, il a fallu que j’oublie de relever le fusible et ensuite, que le compresseur ne fonctionne qu’avec le GE ! Autant de coups au cœur à chaque fois que le compresseur ne voulait pas démarrer. Ce n’est plus un bateau mais un électrocardiogramme à l’effort à lui tout seul !

Autre bonne nouvelle : Chronopost a retrouvé la trace d’un de nos deux écrans Neovo (écrans de PC). La mauvaise nouvelle c’est qu’il est reparti à La Rochelle …

Nous avons commandé deux écrans de PC identiques pour l’intérieur du bateau. Ils sont arrivés chez « Pochon sa. La Rochelle » qui les a expédiés chez « Pochon sa. Martinique ». Les deux écrans sont partis ensemble mais un seul est arrivé à destination tandis que l’autre s’est perdu en route … et vient d’être retrouvé. La patience est la plus belle qualité du plaisancier.

Jeudi 09.

Alors que les grains succèdent aux grains (brrrrr), Gaëtan de « Caraïbe gréement » a procédé à l’expertise de notre mât comme prévu. Chapeau l’homme d’avoir osé monter dans le mât dans de telles conditions météo.

Le résultat de l’expertise n’est guère encourageant. Bien entendu, nous devons encore recevoir le rapport écrit mais sur base de ce que j’ai entendu, j’en conclus qu’il faut procéder au renouvellement de l’haubanage du mât avant d’envisager une traversée de l’Atlantique. Cela remet en question non seulement, la vente intervenue mais également, notre programme !

Du côté de la vente, ce n’était pas une surprise pour l’acheteur qui misait en fait, depuis le départ, sur ce rapport négatif pour me faire descendre le prix de vente fixé sur l’idée erronée que le haubanage était en parfait état ! Autant dire que je n’ai pas apprécié car le coup était manifestement prémédité. Je suspectais l’entourloupe au lendemain de la signature du contrat sous la condition du haubanage mais j’attendais le rapport d’expertise du mât pour prendre position. Maintenant, c’est fait.

Grâce à Gaëtan, « S.A.S.³ » est à nouveau équipé d’une girouette en tête de mât et cerise sur le gâteau, nous avons enfin pu récupérer notre écran extérieur Furuno que j’ai déjà remis en place. Je suis super heureux car nous voyons enfin le bout du tunnel et ce n’est pas trop tôt, à dire vrai. Sur base d’un décompte provisoire, nous avons dépassé les 16.000 € de frais de remise en état !!

Vendredi 10.

Le vent souffle en tempête et ce matin, il faisait très peu encourageant. Comme j’avais pris l’engagement de rapporter à Julien de « Caraïbe Marine », les outils empruntés pour le placement de l’écran Furuno, sans plus tergiverser, nous sommes partis en annexe, pour le « Marin » : pas vraiment une balade de santé.

Après cela, nous sommes partis faire quelques petites courses au « Leader Price ». C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu droit à me faire engueuler à trois reprises ! Sur le trajet, ce fut un hargneux qui estimait que j’allais trop vite alors que j’avais spécialement fait un détour pour lui atténuer notre vague d’étrave … soyez sympa et on vous crache dans la main.

Au ponton des annexes, un vieux con était en train de charger, à un train de sénateur, sa coque de noix rigide (pas de boudins stabilisateurs), de ses courses. Il y avait de la place au ponton mais un kayak s’était positionné parallèlement au ponton. Pas d’autre choix que de le faire tourner pour le positionner perpendiculairement et ainsi avoir accès au ponton. Si je l’ai fait avec beaucoup de douceur, je n’ai pu empêcher que le kayak pousse de côté la coque de noix du vieux con … qui en perdit l’équilibre et se retrouva la moitié du corps dans l’eau. Oups !

Il est certain que j’aurais pu attendre que le vieux con ait terminé de charger sa coque de noix avant de m’attacher au ponton mais dans un autre sens, il aurait pu être sympa en faisant tourner lui-même le kayak pour que Ann puisse monter sur le ponton. Comme toujours, tout est une question de point de vue.

A la caisse du « Leader Price », il y a foule ! Nous avons décidément très mal choisi notre moment pour faire des courses. Nous prenons une file et notre mal en patience. Presque arrivés à la caisse, nous relevons qu’il s’agit d’une caisse expresse (max. 10 articles) ! Bien entendu, nous aurions dû changer de caisse mais manifestement la caissière n’est pas regardante et toutes les personnes devant nous, ont bien plus de 10 articles. Nous serons les seules personnes à nous faire engueuler par une jeune Martiniquaise placée derrière nous ! Il faut dire que nous étions les seuls blancs dans la file … Pour faire bonne mesure, Ann a pris et payé 10 articles et moi, les 10 autres articles …

Samedi 11.

Nous avons carrément droit à une tempête de vent avec des pointes mesurées jusque 26 nœuds. Incroyable comme cela semble beaucoup plus effrayant au mouillage qu’en navigation où de telles pointes de vent sont loin d’être inhabituelles.

Les pires sont toujours les derniers arrivés sur le mouillage car bien évidemment, avec le vent qui a monté d’un cran, nous avons droit à des dérapages. En le cas d’espèce, il s’agit de « Mobata », battant pavillon canadien, qui en a profité que ses propriétaires n’étaient pas à bord, pour se faire tranquillement la malle. Alors que Ann était à deux doigts de faire appel à la cavalerie, les propriétaires âgés sont revenus à leur bord et ont immédiatement réancré … avant de repartir très inconsciemment et aussi rapidement, avec leur annexe ! La question qui demeure, est : leur nouvel ancrage va-t-il tenir ?? Encore quelques heures d’angoisse à vivre … Non, non, ils ne sont pas devant nous mais largement sur notre tribord. Ouf.

Maintenant que j’ai récupéré notre compresseur de plongée en ordre de marche, plus rien ne s’oppose, sur le papier, à ce que nous reprenions la plongée. C’est tragiquement exact mais les conditions météo sont tellement venteuses ou pluvieuses que l’envie n’y est pas ! Cela me chagrine beaucoup mais je ne vois aucune obligation à aller plonger si le cœur n’y est pas.

Dimanche 12.

Cela souffle toujours avec autant d’ardeur !

« Mobata » est parti aux aurores ce qui pourrait laisser supposer qu’il avait à nouveau dérapé, ce qui n’aurait rien d’imprévisible. Si votre ancre chasse à un endroit, il est parfois préférable de se trouver un autre type de fond.

Nous avons passé la journée dans le cockpit, sous le soleil. En fin d’après-midi, nous avions deux nouveaux voisins devant nous … Nouveau stresse !

Le soir, nous étions invités à l’apéro sur le Lagoon 45’ de location de Marc, un très vieil ami de Breskens (NL) mais malheureusement, nous avons dû décliner car nous avions déjà invité à dîner Chantal & Eric de « Hokulea » avec qui nous avons réalisé la traversée du Pacifique.

Très sympathique soirée, non sans nostalgie à penser que notre bateau est en vente et que peut-être nous faisions une méchante erreur.


Laisser un commentaire

Catégories