Publié par : Ann & Stéphane | 5 Mai 2019

16 au 30.04.2019 – Sebastian & Sonia à bord.

Mardi  16 avril.

Les affaires sérieuses ont repris avec le passage de Marcus de « Caraïbe Marine » pour regonfler le ballon de notre groupe hydrophore (grosse pompe à eau) qui plus que vraisemblablement fuite ! Nous avons commandé un nouveau groupe mais le temps qu’il arrive, on pare au plus pressé …

Du même coup, nous avons constaté avec horreur que la présence importante d’huile sous le GE !!! Il y a un mois nous avons consenti des frais importants pour changer divers joints du groupe et aujourd’hui, il pisse encore plus !

Nous avons donc procédé à un nettoyage en profondeur, du local technique.

Après, nous avons entrepris le nettoyage du pont en vue de l’arrivée de nos amis, Sebastian et Sonia, la semaine prochaine. Jamais un travail aussi basique ne nous aura autant mis sur les rotules et le mot est faible au point de remettre en question tout le programme de nettoyage de la semaine.

Mercredi  17 avril.

Passage de Ludovic de « I.D.S. » qui pense que notre problème de fuite d’huile pourrait venir cette fois, du joint du vilebrequin … ce qui serait une réelle catastrophe ! Devant l’importance des travaux à envisager, il souhaite confirmer son diagnostique en examinant la question sur la durée. Il est vrai qu’au vu des travaux exécutés, nous n’avons pas vérifié si le problème de fuite était ou non résolu et donc, l’huile s’est accumulée  dans le bac de rétention situé sous le GE et ceci pourrait expliquer cela.

Après son passage, nous nous sommes attaqués au nettoyage du franc-bord (la partie de la coque au-dessus de l’eau) … en des conditions de clapot et de vent épouvantables. Nous avions à peine nettoyé avec du vinaigre blanc qu’une vague éclaboussait tout le travail réalisé. Nous étions également ballotés dans l’annexe comme si nous affrontions une tempête … un dream, quoi.

Si le travail est donc très loin d’être satisfaisant, nous avons pu relever que la coque n’était pas sale hormis la crasse qui était dégringolée du pont lors du nettoyage de la veille. Quant aux traces blanches laissées par le sel, il semblerait que les pluies abondantes de ces dernier jours, aient remédié au problème !

Mais cette journée restera marquée par les péripéties d’un voilier norvégien « Klaus Stortebecker » (ketch de 19 m). A peine arrivé sur notre avant bâbord, il jetait l’ancre et aussitôt après, tout le monde partait avec l’annexe, à « Sainte Anne ».

Comme il était prévisible, le voilier s’est mis à déraper copieusement ! J’ignore quand l’annexe est revenue à bord mais il était largement sur notre arrière bâbord, lorsque nous avons vu quelqu’un aller à l’avant du voilier, observer le mouillage puis retourner à l’intérieur …

Par la suite, notre homme a sauté dans l’annexe et à peine s’était-il éloigné que le voilier recommençait à déraper de plus belle.

Le voilier était déjà bien loin lorsque deux annexes se sont portées à son secours. Le skipper ? Nous supposons qu’il continuait de profiter tranquillement de sa promenade à « Sainte Anne » car nous ne l’avons pas vu ! Tout au plus, une personne de son équipage s’est pointée peu de temps après les deux autres annexes.

Ce n’est que bien plus tard que le skipper s’est montré pour jeter l’ancre,  à notre hauteur. Vous pensez qu’il aurait mis un « amortisseur » sur son mouillage, qu’il se serait mis à l’eau pour vérifier son ancrage, qu’il aurait fait une bonne marche arrière pour vérifier que cela tenait bien … que néni ! Par contre, il a jeté un second mouillage composé d’une ancre et d’une longue aussière (corde) sans le moindre bout de chaîne !! Un crétin. Un parfait crétin.

Jeudi  18 avril.

Vent faible, mer belle mais assez nuageux en début de journée. Par bonheur, l’après-midi nous avions droit à un éclatant et beau soleil.

Quand faut y aller … faut y aller. Nous avons mis nos combinaisons et nous nous sommes équipés de nos bouteilles pour le second nettoyage de la saison, de la coque sous-marine. C’était sans doute moins sale que la fois précédente mais tout est parti avec une relative facilité au point que nous avons pu en terminer en une seule opération !!!!! Il n’empêche que je suis sorti avec zéro bar dans ma bouteille … Merci à mon épouse pour son aide précieuse.

Dans un autre registre, nous avons eu droit au ballet énigmatique de « Free Spirit » (Oyster 81’ – 23.88 m – 1993) qui a réalisé pas moins de deux aller/retour entre le mouillage et la pointe sud de la « Martinique » … sous seul génois ! Il avait pourtant bien démarré sous GV haute mais arrivé à la pointe sud, il l’a affalée. Chacun fait bien entendu ce qu’il lui plaît et comme il lui plaît mais quand on possède un 81’ on n’hésite pas à lever la toile et à pousser chansonnette jusque « Sainte Lucie » au lieu de faire des aller/retour entre deux points rapprochés. Enfin, pour ce que j’en dis …

Au demeurant, je suis parti à la poursuite en annexe, d’un « bidon rouge » à la dérive que je comptais accrocher à l’un ou l’autre spot de plongée (le rouge est nettement plus visible que le blanc). Je fus fort surpris de relever que le « bidon rouge » était en fait, une nourrice (bidon d’essence) d’annexe ! Nous avons mis une annonce à l’attention de son propriétaire mais cela n’a rien donné ! En finale, nous nous en sommes débarrassés entre les mains de deux jeunes rencontrés au « Marin » en allant aux poubelles …

Vendredi  19 avril.

Jour férié pour de nombreux commerces mais mon coiffeur était ouvert et donc …  j’ai la boule à zéro. Ouf … ras le bol d’avoir la tête en montgolfière.

Nous avons passé la journée (très venteuse) à préparer l’arrivée de dimanche, de nos copains.

Samedi 20 avril.

Toujours autant de vent mais en compensation, nous avons eu droit à un éclatant soleil.

Comme il nous fallait une voiture pour aller chercher nos amis à l’aéroport le lendemain, Ann en a profité pour faire des courses au centre commercial de « Genipa » en compagnie de Françoise de « Symi » tandis que je continuais d’astiquer le bateau en son absence.

Dimanche 21 avril.

Alors qu’Ann était partie à l’aéroport, « Hokulea » de Eric & Chantal faisait son apparition sur le mouillage en provenance en ligne directe de « Sainte Hélène » (25 jours de navigation). Nous nous connaissons depuis « Curaçao » en 2012, nous avons plongé ensemble aux « Galápagos » et  traversé le « Pacifique » de conserve. Cela crée des liens …

Vers 16 heures, j’allais chercher au débarcadère de « Sainte Anne », Ann, Sebastian & Sonia. Curieusement, le vent jusque là plutôt bien établi, s’était radouci.

Installation tranquille de nos invités.

Lundi  22 avril.

Avec d’aussi belles conditions météo, il aurait été un crime de ne pas faire une petite sortie en mer : direction « Sainte Lucie ».

Au départ, nous avions l’intention d’aller passer la nuit à « Marigo Bay » puis nous avons décidé de passer la nuit à « Rodnay Bay » pour ne pas avoir à réaliser les clearance de sortie et d’entrée ! En finale, nous avons parcouru un peu plus de la moitié du trajet avant de faire demi-tour et de revenir à la baie « Sainte Anne » !!!

Le ciel était bleu, la mer belle et le vent réel soufflait de 13 à 15 nœuds … LE rêve par excellence d’autant que « S.A.S.³ », toutes voiles dehors,  marchait à un train d’enfer avec sa coque super propre. Malheureusement,  Seb n’a pas résisté au mal de mer et de « cachet d’aspirine » il est passé à l’état de « branche morte » ! Par bonheur, Seb avait récupéré quelques couleurs avant même que nous ayons jeté l’ancre.

Pour une raison que j’ignore, Ann a voulu mouiller un peu plus près de la côte alors que pour ma part, il m’avait semblé voir des patates de corail à l’endroit choisi … mais ce que femme veut, Dieu le veut.

Quand Seb, parti vérifier le bon ancrage de l’ancre, a confirmé mes craintes, nous avons remonté l’ancre avec en prime un gros morceau de corail bloqué dans la anse de l’ancre. Cela n’a pas été une mince affaire pour se débarrasser de cet encombrant passager clandestin !

Ensuite, nous avons jeté l’ancre à l’endroit précis où nous étions auparavant …

Mardi  23 avril.

Cela faisait depuis des semaines que je mourrais d’envie de montrer à Seb, notre terrain de jeu. Aussi avons nous décidé d’aller plonger (-23 m – 58’ – 27°) au « Grand Mur » en se laissant aller dans un « one way ». Tout cela n’était possible que parce qu’Ann a eu la bonté de rester dans l’annexe et de venir nous récupérer là où nous avons sorti la tête (emploi du parachute). Sonia était restée au bateau car tout de même plus confortable pour elle que de passer une heure dans l’annexe, exposée au ciel.

Conséquence de l’absence de vent ou non, nous avons eu droit à une excellente visibilité, à des décors majestueux dont une partie m’était inconnue jusque là et à un petit courant porteur qui nous aurait posé problème si nous avions dû revenir sur nos pas.

Nous avons vu une murène, une langouste, un tourteau, une crevette, un ptéroïs … tout à l’unité !!!

L’après-midi, Seb & Sonia sont allés se balader  à « Sainte Anne ».

Mercredi 24 avril.

Ann devait plonger avec Sonia à la « bouée du Club Med » mais finalement, Sonia a préféré plonger avec  Seb ( -22.90 m – 51’ – 27°). J’ai fait la sécurité dans l’annexe pour nos deux amoureux. Belle plongée si  j’en crois les propos tenus par nos invités.

Jeudi 25 avril.

Tandis qu’Ann et moi avons farniente sur le bateau, Seb & Sonia sont partis faire une longue ballade (13 km)  jusqu’aux « Salines » en empruntant le sentier longeant la côte.

On ressent de plus en plus une augmentation progressive des températures !

Vendredi 26 avril.

Au matin, Ann est partie avec l’annexe pour montrer le « Marin » à nos amis qui ont poussé la promenade jusqu’au marché.

Anniversaire de Sonia. Pour l’occasion, Seb nous a invités au restaurant « Les Pirates » de la « Anse Caritan » où nous avons une nouvelle fois, délicieusement déjeuné.

Nous comptions aller manger des accras chez « Martine » en début de soirée mais repus comme nous l’étions, nous avons fait l’impasse pour nous contenter d’un apéro amélioré.

Samedi 27 avril.

Comme nous avons loué une voiture pour conduire nos amis demain matin, à l’aéroport, nous leur avons proposé de profiter de la voiture pour aller visiter l’île … tandis que nous allions plonger avec Eric & Chantal de « Hokulea » sur le « Grand Mur » (-23 m – 56’ – 1’ à – 3m- 27°).

Magnifique plongée pleine de couleurs, sans le moindre courant, une bonne visibilité et langoustes au rendez-vous !

En fin d’après-midi, Seb & Sonia étaient de retour et nous en avons profité pour aller manger tous les quatre, des accras chez « Martine ».

Dimanche 28 avril.

A 8.30 heures, j’allais déposer Ann, Seb & Sonia ainsi que Chantal de « Hokulea » au débarcadère pour que nos amis puissent prendre leur avion tandis qu’Ann et Chantal comptaient passer sur le retour, par « Genipa » pour faire des courses.

Pour ma part, j’allais dire bonjour à nos amis, Philippe & Imelda de « Pilhaouers », arrivés quelques jours plus tôt. J’ai ainsi appris avec tristesse qu’ils retournaient le soir même en France tandis que leur voilier embarquait sur le prochain transporteur de bateaux pour l’Angleterre ! Leur dérive est bloquée en position basse et ils ont décidé de faire réparer au chantier de construction du bateau.

Il  a fait particulièrement chaud ce dimanche alors que le vent n’était pas absent pour autant ! Grâce au ciel, le soir il faisait plus frais.

Lundi 29 avril.

Cela a un peu été la course car il fallait rendre la voiture de location et être présent au ponton de « Carenantilles » pour 9 heures.  Quatre techniciens devaient passer à bord !

Ce fut tout d’abord Marcus de « Caraïbe Marine » qui est venu remplacer notre groupe hydrophore (pompe à eau). Si le travail était assez simple, Marcus a perdu du temps à essayer de positionner le nouveau groupe sur ses attaches. Ensuite quand tout était en place … il n’y avait pas d’eau au robinet ! Après quelques balbutiements, il est parvenu à réamorcer le système.

Sur ces entre-faits, c’est Raymond de « Incidences » qui est revenu prendre des mesures pour la confection de notre nouveau prélart (taud de GV) .

En début d’après-midi, c’est Ludovic de « I.D.S. » qui s’est attelé (très gros travail) au démontage de notre GE en vue du remplacement du  joint défaillant du vilebrequin.

Mardi 30 avril.

Quand j’ai vu ce matin, Ludovic arriver au bateau, j’ai bien cru qu’il allait à un enterrement ! Le moins qu’on puisse en dire c’est qu’il ne ressentait aucun plaisir à continuer à désosser notre GE et il est vrai qu’il y a sué eau et sang pour y arriver avec beaucoup de méthode.

A l’heure de midi, il était pratiquement arrivé au joint défectueux mais en début d’après-midi, ce fut la douche froide lorsqu’il est apparu que le joint que nous avions en stock et bien que sa référence soit la bonne … était légèrement trop petit !!!! Si nous avions dû commander la pièce, cela aurait été la fin des haricots …

Par bonheur, Ludovic a trouvé le bon joint … chez Volvo Penta ! Restait alors à le changer et à commencer le remontage. Lorsqu’il a fallu lever l’arrière du GE pour le désolidariser de l’ensemble, son collègue  Romain est venu prêter main forte. Ces deux là forment une merveilleuse équipe.

En tout début de soirée, le GE avait retrouvé la forme même s’il fallait encore remonter quelques accessoires et tout le cocon isophonique.

Raymond de « Incidences » est venu nous livrer notre nouveau prélart de GV et Fred l’électricien est venu nous remplacer le fusible de nos feux de navigation conformément aux souhaits du fabriquant qui estime qu’il s’agit là d’un incontournable à la garantie de son produit.

 

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Réponses

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